Antall József szerk.: Orvostörténeti közlemények 117-120. (Budapest, 1987)
TANULMÁNYOK - Le Calloc'h, Bemard: Orvos volt-e Körösi Csoma Sándor? (francia nyelven)
époque. Ce n'était pas une faculté de médecine, au sens occidental du terme, mais un établissement religieux voué au Bouddha guérisseur Sangye Menla (tib.: Sansrgyas sman-bla). On y envoyait non pas des jeunes gens destinés à devenir des professionnels de la médecine, mais des lamas qui s'étaient distingués pour leur érudition et leur aptitude à réciter par coeur les textes les plus abstrus. Le but recherché était qu'ils fussent en mesure de débiter d'un bout à l'autre le principal ouvrage de la médecine tibétaine, le „Quadruple Traité" au Rgyud-bzi, ainsi que son commentaire, ,,L'aigue marine" ou Vaidûrya Snon-po. Cela n'était pas à la portée du premier venu, car le Rgyud-bzi comporte bien des passages d'une interprétation délicate, étant écrit en vers. Les élèves de Chakpori s'initiaient, en outre, à la lecture des astres et à la divination. Ils se formaient à la pratique des exorcismes, des cérémonies incantatoires, des rituels de propitiation, des procédures magiques. Enfin, ils apprenaient à utiliser les vertus thérapeutiques, vraies ou supposées, des plantes et des minéraux. A son retour au pays natal, Sangye Phuntsog n'était pas redevenu un simple religieux parmi beaucoup d'autres. En 1813, il avait épousé la veuve du roi de Zangla, et il s'était mis à faire de la politique, se liant d'amitié avec le premier ministre, le kalon (tib. : bka-blon) Tsewang Dhondoup (tib. : Tse-dbanDhon-drup), dont il partageait les opinions quant à la nécessité de rechercher l'alliance anglaise contre les visées conquérantes du maharadjah de Lahore, Randjit Singh, et de son principal lieutenant, le radjah de Djammou, Goulab Singh. Il semble qu'il ait même „fait des affaires" et se soit donc livré à quelque trafic de marchandises ou de biens, s'il faut ainsi comprendre une phrase ambiguë de la lettre de Csoma adressée au capitaine Kennedy le 16 octobre 1825. Far la suite, il était devenu médecin-chef du royaume de Ladakh, fonction qui parait avoir été plus honorifique que réelle et qui lui fut décernée comme on décerne une récompense ou une 3. fig. Le collège médical de Lhassa, sur la colline de Chakpori, d'après un dessin réalisé au debut du XX-ème siècle J'emploie l'imparfait, car le collège de Chakpori a été détruit par les occupants chinois, en même temps que de très nombreux autres monuments lamaîques.