Palla Ákos szerk.: Az Országos Orvostörténeti Könyvtár közleményei 42. (Budapest, 1967)
Sournia, J. C.: Pierre Franco et la Chirurgie Française de la Renaissance
province les médecins font partie des corporations qui tiennent le haut du pavé, bientôt médecins et hommes de loi se retrouveront dans la noblesse de robe. Rien de tel pour les chirurgiens, aucun d'eux n'est bourgeois de naissance. Les gestes élémentaires de la thérapeutique chirurgicale, tels qu'une saignée ou l'immobilisation d'une fracture, sont considérés avec une horreur méprisante par les médecins qui les réservent à leurs inférieurs barbiers. Mais la profession de chirurgien évolue d'une manière irréversible; ce même siècle vit à Paris la confrérie de St-Côme s'élever au rang de Collège des Chirurgiens, qui délivra des diplômes de maîtres jurés en essayant d'assimiler ce grade à celui de Docteur décerné par les Facultés de Médecine; les «chirurgiens de robe longue» imitèrent la mode vestimentaire des médecins. Il faudra cependant attendre plus de deux siècles avant que médecins et chirurgiens ne jouissent des mêmes statuts et des mêmes droits. Le XVI° siècle marqua également dans l'exercice de la profession de chirurgien un changement important que personne n'a encore relevé, et la comparaison entre Paré et Franco me permettra de mieux la faire comprendre. A la fin de sa carrière à Paris Ambroise Paré tenait boutique, nous dirions aujourd'hui un cabinet, où il recevait en consultation, et il allait faire des visites en ville monté sur une mule, avec ses instruments dans ses fontes, et son aide qui trottinait derrière. Mais toute son activité de chirurgien de guerre, il la passa au service d'un grand seigneur, d'abord le maréchal de Montejean, puis René de Rohan, puis le duc de Vendôme, enfin le roi. Beaucoup plus qu'un mécénat, il faut considérer cette relation entre un prince et son chirurgien comme un couple maître-valet; Paré ne s'appartenait pas, il était attaché à la personne de son patron, il enfilait ses bottes dès que le Maréchal partait en campagne. Nous devons voir là le souvenir d'une coutume remontant à la plus haute antiquité, où un seigneur ou un noble comptait toujours un barbier parmi ses domestiques, au milieu des autres gens de sa maison, le barbier étant vraiment un homme de confiance puisqu'on exposait les artères carotides à la lame de son rasoir. Pratiquement Ambroise Paré compte parmi les derniers chirurgiens attachés à une maison. Rien de tel avec FRANCO. Il a sa clientèle, il est appelé en