Palla Ákos szerk.: Az Országos Orvostörténeti Könyvtár közleményei 42. (Budapest, 1967)

Sournia, J. C.: Pierre Franco et la Chirurgie Française de la Renaissance

rage de plusieurs rois qui le comblèrent de gratifications, ses cures étaient célèbres, les nobles qui eurent recours à lui assurèrent sa fortune et sa gloire. Comparée à l'œuvre de Paré, celle de FRANCO est mince. Bien loin de connaître une carrière ascendante, FRANCO soumis sans doute à des vicissitudes politiques sur lesquelles je reviendrai, changea plusieurs fois de résidence, il eut de la peine à se fixer. L'austérité et l'exiguité de villes comme Berne, Lausanne ou Orange ne prêtaient guère à l'établissement d'une renommée internationale. Arrêtons-là cette opposition, exercice de style digne de Pluarque. En réalité, comme nous le verrons, ces deux hommes se complètent parfaitement, et l'étude de leur œuvre montre pour chacun d'eux et leurs mérites et leurs limites. * De la biographie de FRANCO, que j'ai sèchement exposée pour m'en tenir aux données certaines, je voudrais d'abord tirer quelques considérations que j'appellerais sociologiques, sans crainte d'emp­loyer un néologisme dans cette étude sur la Renaissance. Premier point à noter, FRANCO était d'un milieu roturier et nous avons vu qu'il ne fit aucune étude universitaire. Alors qu'il était recommandé à l'époque aux étudiants en médecine d'aller faire un pèlerinage aux sources en fréquentant les facultés italiennes de Bologne, de Padoue ou de Pise, alors que nous avons la liste des méde­cins qui franchirent les Alpes pour aller recueillir en Italie du Nord un enseigenement venu directement des Anciens, et parmi ces voyageurs figure Rabelais, nous ne connaissons aucun chirurgien qui ait entrepris ce voyage d'études, en dehors des barbiers qui accompagnèrent les troupes françaises en expédition jusqu'à Naples. D'ailleurs FRANCO fit partie de nos prédécesseurs qui luttèrent pour la réhabilitation de leur profession aux yeux du public. De même que Paré, fils d'un coffretier de campagne, était à sa mort à la tête d'une honnête fortune, de même nous avons vu FRANCO épouser une jeune fille noble et recevoir des honoraires élevés. Certes les chirurgiens ne suivirent que de loin l'élévation sociale des médecins; pendant le XVT siècle, beaucoup de médecins sont issus de la bourgeoisie, ou même de la noblesse, dans toutes les villes de .2 6

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