PALOTAY GERTRUD: OSZMÁN-TÖRÖK ELEMEK A MAGYAR HÍMZÉSBEN / Bibliotheca Humanitatis Historica - A Magyar Nemzeti Múzeum művelődéstörténeti kiadványai 6. (Budapest, 1940)

PARTIE DESCRIPTIVE

- 100 ­tion d immobilité rigide est accrue encore par l'ornement de la pariié du milieu encer­clée, surtout ä cőté du dessin du napperon précédent. II est intéressanl qu'ici les me­ines ornements se trouvant dans le cadre, se répétent dans une dimension plus petite. C'est un procédé d'ornementation fréquent sur les broderies turques anciennes, Wace présente aussi de broderies pareilles, 23 8 sur lesquelles, avec des modifications de dispo­sition plus ou moins importantes, les orne­ments du panneau de milieu se répétent dans le cadre. Un ornement particulier du napperon de Kispalád consiste dans ce que les surfaces brodées de soíe en couleurs sont parsemées de pois pelits, brodés de fii d'or. A notre avis, cette ornementation n est rien autre que l imitation des broderies turques cousues souvent de paillettes, d'écail­les rondes, plates, en métal. (Voir par ex. la broderie turque de la fig. 41.) Le napperon turc du temple calviniste de Nagyvázsony (fig. 20) présente la mérne disposition que les nappes que nous venons de décrire. Les ornements du cadre ont une disposition pareille ä ceux du milieu, et leurs proportions sont aussi les meines. Ce dessin étaiL encore employé sur les broderies turques dans un passé récent. la broderie du XIX e siécle présentée par Wace en est la preuve. 23 9 II est curieux que le comte Jenő Zichy ait rapporté de Bokhara une nappe de toile présentant un dessin et une disposition tout ä fait analogues. 24 0 Actuelle­ment, nous ne sommes pas ä mérne d'établir s'iJ s'agit ici d une adoption ultérieure, ou bien du souvenir des relations en Asie Cent­rale des Turcs, subsistant dans ces ouvrages. Une preuve intéressante du fait que de pa­reils travaux ont été faits aussi quelques siécles auparavant, est fournie par une bro­derie hongroise (fig. 19) portant la date de 164G. Celte nappe Offerte par Mária Máriás­sy de Márkusfalva au temple calviniste de Nábrád est sans doute un produit de l'influ­ence exercée par des travaux turcs du genre de la nappe de Nagyvázsony. Au groupe des fichus turcs de forme carrée appartient aussi la nappe brodée de fils de soie en couleurs, formánt la propriété du temple calviniste de Tordos. (fig. 67) A part les caractéristiques de la disposition et des ornements analysées plus haut ä pro­pos de la description d'autres fichus turcs, nous voyons ici une autre forme, essentiel­lement turque, de l'ornement de coin: le buisson de fleurs sortant d une souclie com­mune, et dont les deux tiges se tournenl l une vers 1'autre. Les deux tiges ne se cou­penl pas, et c'est toujours la fleur poussant du bout de la lige la plus courte qui remplit 23 8 Wace. op. c. fig. 95. 98, 102. 23 9 Wace, op. c. fig. 104, planche CXVI. 24 0 Zichy Jenő gróf kaukázusi és középázsiai la courbure de la tige la plus longue. II est caractérislique pour le coloris que les tiges sont brodées en brun foncé, a la maniére turque, tandis que la feuille fortement den­telée. de forme allongée, est brodée en deux couleurs diverses, ce qui est étrange a l'oeil européen habitué aux ombres, mais général dans l'art décoratif des Turcs osmanlis. dans le domaine de l'ornementalion contyie en surface plane, et servant ä des buts décora­tifs. Sur la planche X nous montrons des dessins de pechguirs turcs anciens; lous se trouvent en possession de temples calvi­nistes hongrois. La forme caractérislique du pechguir, la disposition des ornements se voient sur la fig. 24. Deux, trois ouquatre ornements identiques sont placés lunä colé de lautre, sur les deux bouts étroits du fichu. L'ornement du pechguir présente une affinité avec l'ornement de coin du fichu de Tordos mentionné yíig. 67), toulefois, ils sont moins arqués et moins tortueux. Mais ici encore, l'axe est formé par les deux liges poussant d'une souche comniune et lournées l'une vers l autre. Tons les dessins de pechguirs, figurant sur cette planche, sont disposés de la mérne maniére sur les fichus. Parmi leurs ornements, le dessin qui nous intéresse de plus prés. c'est l'orne­ment de la fig. 25 car c'est celui qui a exercé la plus grande influence sur la broderie hongroise ancienne. Cette lige penchée d'un cőté, de laquelle sort une grande fleur uni­que, est un dessin fréquent dans la broderie turque mérne de 110s jours, et e'en était un de la broderie hongroise ancienne éga­lemenl. Les trois bourgeons et les feuilles poussant entre les pétales de l'oeillet sont un ornement spécifiquement turc. Sa tech­nique est le point plat turc déjá mentionné. II n'est pas sans intérét que des dessins dif­férant de celui-ci, el différant les uns des autres, (comme ceux présentés sur les fig. 21 el 36) étaient brodés du mérne genre de point. Le détail figurant sur la l'ig. 21 app­lique sur le bout du pechguir l'ornement de cyprés si fréquent sur les broderies tur­ques, alternant avec des calycanthées, (fleur en forme de calice, comme par ex. la tulipe. ou le lys) tandis que la fig. 26 présente de nouveau une stylisalion par excellence tur­que de l'oeillet, et l ornement est décomposé d'une maniére inconnue a l'Occident — par le démembrement de la partié intérieure. Les feuilles dentelées, dessinées de profil, ainsi que la tige de couleur brune, sont pa­reilles a celles renc.ontrées sur d'autres bro­deries turques, décrites plus haut. Les dé­taiis de broderie des fig. 22, 23, et 27 sont lous caractérisés par ceci que les ornemenls, utazásai. (Voyages du com le Jenő Zichy au Cau­case et en Asie Centrale ) Vol. I. Budapest, 1897­grav. 593.

Next

/
Thumbnails
Contents