PALOTAY GERTRUD: OSZMÁN-TÖRÖK ELEMEK A MAGYAR HÍMZÉSBEN / Bibliotheca Humanitatis Historica - A Magyar Nemzeti Múzeum művelődéstörténeti kiadványai 6. (Budapest, 1940)

PARTIE DESCRIPTIVE

- 101 ­loujours les mémes, sont plaeés le long de la lisiére en sens oblique. 24 1 Des ornements symélriques de mérne sorté, disposés d'une fa^on symétrique et en mérne temps en sens oblique, constituent également des traits ca­ractéristiques de la composition turque, et leur présence sur certaines broderies grec­ques (Rhodes), probablement du XVIII e si­écle. peut étre ramenée. sans aucun doute. á une influence turque. 24 2 Sur la fig. 27, les contours de boeillet sont également foncés. tandis que les surfaces brodées d'argent out des contours brodés de soie de couleur ivo­ire. 24 3 D'ailleurs, le dessin de la fig. 25 ne présente que deux couleurs: le bleu et le beige (résultant peut-étre d'une, ou de plu­sieurs autres couleurs déteintes.) Nous re­trouvons cette pauvreté de couleurs parfois aussi sur d'autres broderies turques 24 4, mais c'est, en tout état de cause, un signe de dé­générescence. La grandé popularité dont jouissaient chez nous les broderies lurques est témoignée par ce fait que parfois un mérne temple calvi­niste posséde plusieurs broderies turques originales: par ex. les broderies figurant sur les fig. 23 et 27 sont actuellement en possession du temple de Sövényfalva et Celles des fig. 24 et 26 dans celui de Hosdál. Les broderies des fig. 22 et 23, si elles mar­quent des analogies en ce qui concerne les ornements. présentent des techniques diít'é­rentes: le dessin de la fig. 22 a été fait uni­quement par la technique des fits comptés, par contre. le travail de broderie du dessin de la fig. 23. n'est pa,s lié aux fits du fond. Les fichus des fig. 22, 23 et 27 sont travaillés sur la toile de lin speciale des Turcs. La fig. 32 présenle aussi un colé d'un pechguir. Cette ornementation, les liges sor­tant d'une mérne souche et portant chacune une fleur dilférente est aussi une particnla­rité turque, et suivant l'avis de F. Röck eile peut étre ramenée au motif symboliqiie per­san du «Baum Allsamen» (arbre porlant lous les grains). Sans vouloir entrer ici dans les détails du probléme de l'origine des mo­lifs turcs, nous souhaitons faire remarquer qu'il faudrait peut-étre penser plutőt ä im bouquet de fleurs. Parmi les fleurs nous ne reconnaissons que boeillet figuré de face et dans les trois pelites fleurs du cőté — l autre fleur favorite de la céramique et des lexliles turcs, la jácintbe. Le motif en coeur duquel toule l'ornemenlation parait pousser. 24 1 Des ornements présentant une disposition et des dessins de ee genre se trouvent aussi sur des fichus turcs faits tout récemment (témoin une piece apparleaant ä l'Académie Orien! ale, en dépól au Musée Ethnographique Hongrois,) (No. 2432.) II est instruclif de comparer cette nappe aux broderies turques anciennes, pour établir la nature des modi­fications. 24 2 Wace, op. c. planche LXI. figure souvent dans une pareille application sur nos broderies hongroises anciennes. L'ornementation de la fig. 30 remplit aussi deux par deux les extrémités d'un pech­guir, et autrefois cette broderie servait ä couvrir la Table Sainte du temple calviniste de Türe. 24 5 Son ornemenlalion traliit de prime abord son origine turque: la tige pen­chant d'un colé remplit ici l'intérieur d'une feuille dentelée, tandis que la grande feuille placée dans la courbure enferme line fleur. Belle rencontre de la composition turque et des motifs turcs caractéristiques! De mérne, le coloris présente un exemple classique de la broderie turque: les parlies en rouge de bol. qoires sur la gravure,, sont aussi carac­téristiques que la broderie en soie blanclie remplissant l'intérieur de la grande feuille. La soie blanche, á l'opposé de l'usage euro­péen — sert souvent de remplissage sur loile blanche, sur les broderies en soie par ailleurs inulticolores. L'ornenientation de la fig. 76 figure également sur le bout d'un pechguir, répétée trois fois sur chaque cőté. Chaque détail est empreint de carac­téres turcs: la ligne connue des tiges entre­croisées, les petits motifs végétaux plaeés a l'intérieur des feuilles plus grandes, les feuil­les et les fleurs aux contours foncés, et les petits bouts de feuille pointus sortant de derriére ces fleurs, enfin, la technique du point plat turc. Au point de vue du style, il y a une grande affinité entre cette or­nementation et le dessin du liteau bro­dé turc dont les diverses parties découpées en morceaux d'une fa^on arbitraire out été appliquées sur la nappe en toile du temple calviniste d'ördöngösfüzes. (fig. 42 et 43.) Cette déconiposilion arbitraire de l'ornementation de la broderie turque a été, ä ce cju'il parait, assez fréquente., car nous retrouvons également ce procédé sur une nappe du temple calviniste de Székely­száldobos (fig. 44 et 45). C'est caractéris­tique pour le fait que chez nous, on méláit volontiers les travaux turcs originaux ä des travaux de style occidenlal. sans se soueier de la différence de style. Ici par ex. la bro­derie turque a été insérée dans une dentelle au fuseau. Les caractéristiques turques de cetle broderie — pour tie signaler cpie les plus frajipantes — consistent dans la forme des grandes feuilles et leur remplissage, la couleur rouge de bol et les contours clairs des fleurs, l'alternance des couleurs des pé­tales. On pent également observer cette al­24 3 Décrit par L. Kelemen: A sövényfalvi ev. ref. egyház hímzései a XVII. és XVIII. századból. (Les broderies du temple calviniste de Sövényfalva des XVID et XVIII e siécles.) Erdély Népei, Année 1901. p. 13—14. 24 4 Wace, op. c. planche CVI. 24 5 Actuellement dans la collection de Mme Valérie Holló.

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