PALOTAY GERTRUD: OSZMÁN-TÖRÖK ELEMEK A MAGYAR HÍMZÉSBEN / Bibliotheca Humanitatis Historica - A Magyar Nemzeti Múzeum művelődéstörténeti kiadványai 6. (Budapest, 1940)

PARTIE DESCRIPTIVE

- 99 ­qües, maiseile figure aussi sur les carreaux de nante par rangs (cf. fig. 38). Nous voyoiis faience turcs des XVI e et XML siécles, 23 5 la mérne disposition sur la nappe de la fig. voire, c'est probablement de la qu'elle a pas- 15. á cette différence prés qu'entre les bran­sé dans la broderie. Comme sur les brode- ebes de fleurs assez éloignées l'une del'autre, ries turques anciennes en général,. la dégra- on a interposé des fleurs, pour remplir la dalion des ombres fait ici complétement dé- surface. Un ornement pared est mis en bor­fant, et nous retrouvons l autre caractéris- dure. Le coloris des fleurs de l'ornement, tique, dont nous avons parié plus haut: penchées d'un cőté, présente une caracléris­quelques ornements ont des contours bro- lique turque intéressante: les diverses jiar­dés d'une couleur différant du fond, ce qui lies sont brodées tour ä tour de fil doré el se voit bien ici sur la grandé fleur. La de fil de soie en couleurs. Cette maniére de technique consisle en point plat turc. 23 6 colorier est fréquenle: faute d'ombre, des II n est pas de noire täche de donner ici surfaces trop vgrandes seraient brodées une analyse détaillée des broderies lurques d' une mém e couleur.par conséquent, on y anciennes. nous ne nous occuperons done rémédie en brodant les pétales de deux (lue briévement des autres broderies tur- couleurs, alternativeinent. Parmi les brode­ques anciennes conservées en Hongrie (plan- iaes d e planche MI c est peut-étre la che VII fig. 13 a 16) et présentant des dessins í l8- 1 3 9 U 1 présente le plus d mtérét, car, et des ornements pareils ä ceux des brode- a notre avi s< elle accuse une forte influence ries dont nous avons parié plus haul. Nous persane. Ces buissons de fleurs penchant crovons ces broderies du mérne age que les d un cót é- ß tiges s entrecroisant. sont aussi précédentes, el cela précisément á cause de fréquentes dans la mérne disposition, sur leur ressemblance. Parmi celles-ci il y en a le s brocarts persans du XVe síécle. 2 3' Les une seule faite sur fond de soie jaune, c'est contours vibrants. agités des pétales témoig­la broderie dont nous présentons une partié nen t également de l'mfluence persane. Les sur la fig. 14. II se pent que ce soil un ouv- contours brodés de soie foncée jouent ici rage lure fail en Hongrie. Ici, la disposition encore un role important, des fleurs n'est pas alternante, néanmoins, Sur les napperons des temples calvinis­les détails accusent beaucoup de caractéris- tes de Nagykőrös et de Kispalád (fig. 17 tiques turques: la petite feuille sortant de et 18) nous retrouvons la disposition carac­derriére la fleur est pareille ä hörnernen l térislique, — mentionnée plus haut — des de la broderie précédente, tandis que les feu- fichus lures carrés, les fleurs sortant des illés dentelées de forme allongée sont repré- coins et du milieu des cőtés, et penchant sentées ici de face. C'est surtout la feuille vers le milieu du fichu. Sur le premier, les du milieu qui est empreinle de style turc, ornements enlrelacés recouvrenl pour ainsi avec le remplissage intérieur d'une couleur dire toute la surface. Et pourlant, si nous différente. Nous trouvons un exemple ca- démélons cet écheveau tortueux de tiges ractéristique de la brauche de fleurs pen- et de rinceaux, nous pouvons suivre exae­chée de cőté sur la partie de nappe de la tement les lignes de chaque ornement. Le fig. 16: la grande fleur unique placée dans milieu de ce napperon est également rempli la courbure de la tige est un ornement de d un ornement en forme de «rose tournante», broderie fréquent chez les Turcs mérne de • sortant d'un oeillet. A part les tiges s'entre­nos jours, et comme nous le verrons plus croisant, les fleurs stylisées á la maniére tur­loin, aussi sur nos broderies seigneuriales que, les contours foncés, il y a encore nom­anciennes. L'articulation du grand oeillet du bre d'autres particularités turques. milieu et celle des fleurs plus petites placées Le napperon de Kispalád (fig. 18) a sur la tige est aussi slylisée de íacon turque; une disposition pareille, mais reffet d'en­au lieu des pétales du style naturaliste. ce semble est parfaitemenl celui d'un tapis sollt quelques pois ou bandes dorés qui noué. Si le napperon précédent, avec les décomposent l'espace. A l'opposé des ouvra- branches et les rinceaux vibrants et agités ges d'Europe oceidentale, ici les feuilles ne rapelle le style persan, les tiges rigides et sont employées qu'en petit nombre, — leur plutőt épaisses de ce fichu présentent le forme est pareille a celle des feuilles décrites style des fichus turcs anciens qui caractéri­plus haut. Ici encore, la disposition est alter- se aussi le napperon de la fig. 10. La sensa­23 5 Alexander Raymund : Alttürkische Keramik in Kleinasien und Konstantinopel. Mil einer Ein­führung und erläuternden Beschreibung von Karl Wul­zinger. (Céramique lurque ancienne dans l'Asie-Mi­neure et ä Constantinople. Introduction el descrip­tion explicative par Karl Wulzinger.) München, 1922. p. 13. 23 9 Wace voit un rapport enlre le coloris et la technique des broderies lurques anciennes. En effet, le coloris et la technique sont délerminés tous deux par le style de la broderie. — De mérne il y a un rapport inlime entre coloris et ornements. A cet égard, l'altération de forme et de technique des bro­deries récentes — ombrées — est instructive. De la Iransformation du style il résulle la modification sponlanée de tous les facleurs. 23 7 Cf. Sarre-Martin : Die Ausstellung von Meister­werken muhammedanischer Kunst. (L'exposilion de chel's-d'oeuvres d'art musulman.) München, 1912. — planche 202. — et Koechlin-Migeon : Cent plan­ches en couleurs d'art musulman. Paris, sans dale, planche LXXV.

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