PALOTAY GERTRUD: OSZMÁN-TÖRÖK ELEMEK A MAGYAR HÍMZÉSBEN / Bibliotheca Humanitatis Historica - A Magyar Nemzeti Múzeum művelődéstörténeti kiadványai 6. (Budapest, 1940)

PARTIE DESCRIPTIVE

- 95 ­le mérne auteur quiindique que les dessins de cetle espéce ont aussi élé employés — en transformant la disposilion — pour des nap­pes carrées et rondes, et eela déjá dans les bro­deries turques anciennes, provenant probab­lement du début du XVIP siécle. 22 4 Des pieces d'un type pared, c. ä. d. rappelant le dessin de brocarts subsistent également chez nous, dans les deux nappes turques dont nous présentons une parlie sur les figures 13 et 15. Wace ne dit rien de précis concernant la date de la production des broderies sur toile, et ainsi il nous faut persister dans 1'opinion que les fichus de lode brodés ont été faits sur le modele des fichus tissés. Nous ignorons la dale exacte de la production des broderies les plus anciennes, mais selon les documents des nmsées d'Istanbul, au cours du XVI e siécle il y avait déjá des bro­deries de grande valeur artistique et de tech­nique perfectionnée. La note des achats de Rimay menti­onnée plus haut révéle aussi que dés le commencement du XYII e siécle on pouvait acheter en grand nombre des broderies sur toile, par conséquent de telles broderies ont été faites dans ce temps non seulement pour l'usage domeslique mais aussi pour la vente. En général, les broderies turques se di­visent en deux grands groupes: 1. broderies travaillées sur soie et sur velours, 2. brode­ries sur toile. Par extraordinaire, il ne sub­siste presque rien du premier groupe, tan­dis qu'une grande série des divers types des broderies sur toile a pu étre trouvée j us­que de nos jours. En analysant les brode­ries lupques, nous nous occuperons done, dans la suite, des broderies sur toile. II y a deux formes de piéces d'étoffes turcs décorés de broderie: Ihme est la nappe de forme carrée. le tchevret , sur lequel les ornements sont disposés selon un certain systéme, la seconde le fichu appelé pechguir, de forme oblongue, brodé sur les deux bouts courts, usé comme essuie-main etc., ou Toulskour. plus long et plus étroit que le précédent, enlouranl la taille ou giissant ä l intérieur du cordon de la culotte, de mani­ére que seuls les deux bouts brodés étaient visibles. Ce dernier présente également sur les deux bouts courts des ornements brodés de dessin identique. Parmi les anciennes broderies lurques de Hongrie, Celles ornées d'inscriptions tur­ques se distinguent sous le rapport de l'authenticité aussi bien que sous celui de l'antiquité. Parmi les broderies connues ac­tuellement, quatre nappes brodées, á en 22 4 Wace, o. c. p. 38. 22 5 V. ä ce sujet: Noire arlicle intitulé: A győri református egyház régi török kendője s némely ta­juger d'aprés les signes graphiques orien­taux, sont d'origine turque, ou parvenues chez nous par riulermédiaire des Turcs. (Fig. 9. 11, 12.) II est intéressant que toules les quatre se sont eonservées comme appareils du culte: la nappe présenlée par la figure 10 et conservée au musée de Kassa provient d'un temnle Protestant de la Haute Hongrie, tandis que les trois autres forment aussi aujourd'hui la propriété des leni]iles calvinistes. II est caractéristique qu'elles aient été découvertes dans des parties du pavs trés éloignées l'une de l'autre: Ihme dans la partié occidentale de la Pannonié, l'autre dans la Haute Hongrie et deux en Transylvanie. Ce n'est qifau sujet de la nappe de Dányán (fig. 11) (pie nous savons quand et dans quelles circonstances le temple indiqué entra dans sa possession, mais il nous faut supposer que les autres nassérent aussi comme dons en possession ecclésiastique. Les qualre nappes portant une inscrip­tion présentent des types divers de la bro­derie turque. Du point de vue ornemenlal, sous le rapport de la comparaison avec les bro­deries hongroises anciennes, e'est la nappe de Győr (fig. 9) cjLii est la plus significa­tive. 22 5 Les ornements de coin identiques de la nappe presque carrée penchent vers le milieu, et e'est dans le mérne sens qu'est placée la fleur également asymét­rique, qui se trouve au milieu des cőlés. Plus en dedans, nous voyons quatre fleurs plus peiiles et placées au-dessus du dessiu de coin sans doute comme remplissage. Le milieu de la nappe est rempli de Irois fleurs analogues, tranchant sur le fond, ä la tige courbée. par tant d'une fleur riche et d'une belle articulation, — le tout formánt un cer­cleenmaniére de «rose tournante». Cette dis­position dans l'espace de Lornementalion caractérise un grand groupe des fichus carrés turcs et eile est absolument diffé­rente des ornements des fichus ou nappe­rons d'Europe Occidentale de cette épo(juc, aménagées en maniére deliteau formánt une lisiére. De plus il en est de mérne des orne­ments eux-mémes: le dessin. le coloris et la technique sont également caraetéristiques d'une certaine tendance du style turc. Le fait mérne que ce n'est pas un dessin sy­métrique qui remplil les coins, produit une impression élrange á l'oeil habitué aux or­nements occidentaux. Cet ornement végétal éclos d une souche commune, et produisant sur chaque tige une fleur différente, est assez général sur les broderies turques, et fi­gure aussi sur une autre nappe conservée nulsága. (La nappe ancienne lurque du lemple cal­vinisle de Győr et les conclusions qu'on en peut lirer.) Győri Szemle, Année VI, p. 174 el suiv.

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