PALOTAY GERTRUD: OSZMÁN-TÖRÖK ELEMEK A MAGYAR HÍMZÉSBEN / Bibliotheca Humanitatis Historica - A Magyar Nemzeti Múzeum művelődéstörténeti kiadványai 6. (Budapest, 1940)
PARTIE DESCRIPTIVE
— 109 L'ornement. Quant aux ornements des broderies liongroises de style turc, soit au sujet du dessin, soit au sujet des motifs, ce que nous avons dit plus haut de la migration des motifs dans une direction est-ouest, est vrai ä plus forte raison. C'est pourquoi il faul élre prudent dans la recherche des caractéres turcs des ornements, car les motifs turcs ont pénétré ä l'Occident par différentes voies dans une mesure beaucoup plus large que les types de disposition ou le coloris et la technique. «> Nous nous occuperons done dans la suite seulement de ceux des motifs figurant sur 110s broderies (pour démontrer les influences orientales qu'ils ont subies) et qui présentent des preuves cerlaines et, pour ainsi dire, palpables de l'influence lurque directe d'époque osmanlie. En ce qui concerne les sujets des mold's, l'ornementalion végélale domine presque sans rivale dans nos broderies seigneuriales anciennes. Non seulement les motifs d'un caractére géométrique et le motif de barque assez fréquent dans les travaux turcs font défaut chez nous, mais d'une maniére surprenante, la palmette également. II est curieux de voir qu'on chercherait en vain, sur nos broderies seigneuriales anciennes, nombre des motifs d'origine lurque figurant sur nos broderies populaires. de sorte qu'il esi probable qu'un grand groupe des Iravaux turcs ont exercé une influence directe sur le développement de certains types — pouvant élre attachés ä des régions et ä des groupes elhniques — de nos broderies populaires, par ex. de quelques genres de broderies sicules et du Kalotaszeg. En analysant la couche de motifs de style turc de la broderie hongroise, nous parlerons d'abord des formes elles-mémes, pour étudier ensuile les caractéristiques turques manifestés par les détails. II va sans dire qu il est impossible de nettemenl séparer les divers groupes d'ornements, d'autant plus que les transitions entre les types sont trés fréquentes. rDans la suite, nous les classerons done plutőt pour donner une orientalion. Buisson de fleurs symétrique. Cet ornement était aussi trés en vogue et trés répandu en Europe Occidentale, bien que, probab(emenl, il y eűt pénétré — auparavant — en venant de l'Orient. Sur nos broderies, nous ne reconnaissons son origine turque que si les détails: modelage des fleurs ou des feuilles, poloris ou autres caractéristiques l'indiquent nettement. Ces caractéristiques se voienl intégralement par ex. sur l'ornementation des fig. 3 et 5. Des buissons de fleurs de celte sorte décorent lout d'abord la nappe de Nábrád (fig. 19) déjá mentionnée, oíi en dehors de l'affinité de disposition avec la nappe turque de la fig. 20 la ressemblance de rornemenlalion saute aussi aux yeux. Les travaux hongrois présentent des ornements plus proporlionnés, plus calmes et grace a la formaiion plus large de la partié inférieüre, ils semblent placés sur des fondements mieux assis. Dans les ornements de coin et du milieu des cőtés la tendance ä ramollir les contours est manifeste^ toujours est-il que par ex. l'exécution de la ca]ycanthée est encore par excellence turque. 260 Nous avons déjá mentionné l'analogie que présente la fig. 37 avec la précédente ä propos de leur disposition, et l'affinité de formes des ornements apparait également au premier regard. Les contours de la nappe de Csép (fig. 37) sont plus souples et ce sont surtout les deux feuilles supérieures qui présenlent des courbes baroques trés prononcées. Mais ä part cela: les feuilles dentelées représentées de face et de profil, ainsi que la grenade du milieu sont empreintes de style turc. La déformation, — l épaisseur excessive de quelques feuilles - bien que derriérc elles la tige se continue a la maniére lurque — et les pois tombanl des fleurs suffisent ä donner ä la broderie un caraclére régiónál. II s'agit probablement d'une broderie lurque faite chez nous. Parmi les buissons de fleurs légéres, flottants de la fig. 46 c'est l'oeillet du milieu et les pelites fleurs rondes d'enbas qui ont gardé le plus de souvenirs turcs, tandis que rornemenlalion de la fig. 47 parait avoir obéi, au cours de l'assimilation en Hongrie, ä des lendances esthéliques précisément opposées. car ici nous voyons de grosses fleurs épaisses s'appuyer sur des liges présentant de grandes volutes. Sur celte broderie. c'est la forme des grenades et les ornements des deux cőtés d'en bas, pareils ä une branche de jacinthe qui présenlent des caractéres turcs. Sur la nappe de la fig. 54. le dessin peu précis des contours, leur lourdeur, les vrilles tortueuses, la souche d'oü pousse le buisson. montrenl les altérations subies chez nous par le dessin essentiell einent turc, quant aux proportions, ainsi que quant aux détails. La fig. 60 fournit un exemple caractéristique de l'exécution hongroise du buisson de fleurs S3 7métrique turc: dans les détails. l'ornementation est turque, el pourtant c est devenu une ornementalion d'un dessin et de proportions plus libres, plus mouvementés, plus imposants. La grenade et la feuille figurant sur le lileau bor26 0 Une nappe trés semblable á celle-ci, sons le par Divald. La, ä cause du dessin régulier, les forrapporl de la disposition, de l'ornemenlation et de mes sont beauooup plus rapprochées de l'original la technique est présenlée comme venant de Bártfa turc. (Divald: Les reliques tissés etc. fig. 30)