PALOTAY GERTRUD: OSZMÁN-TÖRÖK ELEMEK A MAGYAR HÍMZÉSBEN / Bibliotheca Humanitatis Historica - A Magyar Nemzeti Múzeum művelődéstörténeti kiadványai 6. (Budapest, 1940)

PARTIE DESCRIPTIVE

- 102 ­lernance de couleurs sur les fleurs de forme particuliére de la fig. 77. Le napperon figurant sur la fig. 67 et la partié du milieu de la nappe de la Table Sainte du temple calviniste de Póka (fig. 39) appartiennent aussi au groupe des fichus turcs de forme carrée. L'ornemenlalion com­posée de motifs de fleurs parsemées iden­tiques, présentée par la nappe de Póka se voit encore de nos jours sur des fichus turcs carrés. La maniére de la démarcalion de la oartie du milieu est encore essentiellement turque. Une nappe turque ancienne mon­trant une disposition trés semblable ä celle­ci a passé récemment du temple calv. de Szendrő dans la collection du Musée des Arts Décoratifs de Budapest. La Lg. 33 .présente un liteau brodé dont la destination est inconnue et au caractére turcduquel semélent des éléments nettement chinois. Entre les orneinenls répétés. respec­tivement disposés dans l'espace avec une certaine régularité. nous voyons le motif de la bände de nuages qui figure également d une fayon analogue parmi l'ornementation de carreaux de faience turcs osmanlis du XVII e siécle qui ont adopté ce motif sous l'influence de travaux chinois. 24 6 L'ornementation de la fig. 28 ressemble beaucoup ä un motif de cette broderie, et c est une coincidence étrange que ces deux ouvrages. présentant tant de traits coinmuns. et différant sensiblement des autres, se trou­vent dans la collection du Musée National Sicule. Nous avons déjá parié plus haut de rornementation extrémement souple de la fig. 31, frappante par son style naturaliste. L ornementation de la piéce (fig. 29) est analogue á celle de la fig. 30, car eile se compose d une grande feuille dentelée pen­chée de cőté, avec a l'intérieur une branche de fleurs, et une grande feuille unique dans la courbure. Ici, la feuille longue forme presque complétement un cercle, et la tige de la branche de fleurs á l'intérieur de la feuille a disparu au cours des années. La surface intérieure de la feuille du milieu n' est pas complétement remplie, c'est seule­ment dans les lobes que nous trouvons des taches — dans la maniére connue de la eéra­mique turque. Ici encore, on voit au milieu une fleur (ou une feuille?) plus grande. En dehors de ces ornements, nous trouvons (dans le coin droit de la figure) un motif figurant sur des brocarts turcs anciens, et qui sera également une forme stylisée d'ori­gine végétale. La disposition dans l'espace ä orner de cette ornementation différe de celles analysées jusqu'ici; il y a un ornement dans les quatre coins et au milieu de la nappe carrée, et cela de maniére que les cinq orne­ments remplissent toute la surface. 21 6 Raíjmund, op. c. planche 34. Une ornementation analogue á celle de la nappe mentionnée plus haul, présentée sur la fig. 16, se trouve sur line des brode­ries de l'église du couvent de Mikháza, fi­gurant parmi les dessins de Muszka, (fig. 40). La tige s'enroulant de maniére á former presque un cercle n'entoure pas une fleur, mais une feuille dentelée qui rappelle la grande feuille du milieu sur la nappe de Türe. Cette feuille, aussi bien que les deux petites feuilles partant de la tige, dominent l'ornementation par leur forme, de mérne que leur couleur bleu clair; elles se déta­chent nettement de nombreuses petiles fleurs et feuilles. A ce qu'il parah ce motif revenait frécfuemmenl sur les broderies turques an­ciennes, car le temple calviniste de Kecske­mét posséde aussi une broderie turque pré­sentant une ornementation analogue. La tige penchant de cöté entoure — sur la broderie turque figurant sur la fig. 82 — ä nouveau une fleur. Ici, la disposition des fleurs plus petites sur la tige est carac­téristique du style turc: la tige ne se voit qu'entre les fleurs dessinées de face, et eile passe derriére les fleurs. Cet ouvrage pré­sente toutes les caractéristiques du coloris turc: les fleurs placées sur la tige sont bro­dées alternativement de couleur claire et foncée. de mérne aue les pétales de la grande fleur du milieu. Les surfaces sombres ont des contours clairs, les claires ont des con­tours sombres. Les feuilles — dans le sens de leur axe longitudinal — sont brodées. elles aussi, de deux couleurs. Parmi les cou­leurs figurent le rouge de bol et le blanc caractéristiques. Des fleurs plus petites, pen­chées de cőté, étaient employées volontiers comme motif répété également, sur les bro­deries turques, — une autre esquisse de Muszka en est la preuve (fig. 41). Nous connaissons les «paillettes» montées sur cette broderie d'aprés certains genres de broderies turques du XVIII e siécle, et c'est de la mérne époque que date le procédé consistant a broder certaines surfaces de olusieurs nuances mais qui ne fondaient pas l'une dans l'autre, comme on le voit sur les pétales de l'oeillet de ce dessin. II est certain que ce procédé peut étre ramené á une in­fluence européenné. II est possible aussi que ce sóit une broderie turque faite en Hongrie. Des paillettes décorent aussi la broderie de l'église du couvent de Csiksomlyó dont nous présentons des détails sur les fig. 64 et 66 et que nous eonsidérons — pour autant qu'on puisse l'établir sur la base de l'es­quisse de Huszka — également comme tra­vail turc. L'ornement de coin appartient ä la catégorie du buisson de fleurs poussant hors d'un pot. La disposition des ornements du liteau présente la composition turque bien connue des bords des pechguirs également de nos jours; les ornements placés Tun ä

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