BÁRÁNYNÉ OBERSCHALL MAGDA: A NYÍRBÁTORI STALLUMOK / Bibliotheca Humanitatis Historica - A Magyar Nemzeti Múzeum művelődéstörténeti kiadványai 2. (Budapest, 1937)

V. LES STALLES DE ZAGREB

- 41 ­Les füts des trois pilastres séparant les quatre dossiers, sont recouverts d'un motif in­crusté ä hexagones entrelacés (le mérne qu'on retrouve ä Nyírbátor) et á étoiles. La bordure des panneaux est formée d'incrustation ä tor­sade. Sur chaque dossier, sous une arcade ä plein cintre flamboyante, on voit les figures debouts des quatre évangélistes, dans l'ordre suivant : Jean, Luc, Marc et Mathieu avec leurs attributs respectifs (t. XVIII, 3). Au dessous se voient de petits cartouches qui semblent avoir été destinés ä des inscriptions. Les dossiers se terminent en haut par une frise étroite, compo­sée d'un rang de perles, d'un rang de chapelet et de feuilles plates. La riche sculpture des con­soles soutenant la corniche (t. XXI, 3) ressernble á celle de la stalle n° 3. Les petits panneaux oblongs renfermés par les consoles, sont rem­plis par des reliefs en partié aux mascarons, en partie aux motifs purement végétaux, symé­triques. Au-dessus des consoles, la frise étroite, décrite plus haut, se répéte ; c'est ä eile que se joint la large frise principale ä dessin continu. Le motif fondamental en est semblable ä celui de la frise de la stalle n° 3: dans des compar­timents triangulaires, formés par la bände on­dulante, des bustes féminins, se terminant en feuilles d'acanthe, s'affrontent et alternent avec des palmettes de dessins différents. En bas, la frise est mutilée et, comme on ne voit pas tout le dessin d'une maniére continue, les bustes semblent élre suspendus dans l air et les ban­des, sans avoir une continuation organique, restent un peu incompréhensibles. La frise prin­cipale est couronnée d une corniche fortement en saillie, ornée d'un rang d'oves et de feuilles plates. Ici encore la frise régne autour des trois cőtés de la stalle. II est intéressant de noter qu a l'analogie des cartouches ä inscriptions de la stalle n° 3., des petits cartouches sont mé­nagés ici également au milieu des cőtés étroits, sur lesquels on ne trouve actuellement, aucune trace description. Le pupitre du prie-Dieu et ses parois la­térales sont encadrés d'une simple bände in­crustée en zigzag. La fagade du prie-Dieu com­prend d'abord une bordure extérieure, entourant l'ensemble des quatre panneaux par une rangée de triangles clairs et sombres ; ä l'intérieur de cet encadrement chacun des panneaux se voit entourer par une bände incrustée de damiers diagonal (motif bien connu des stalles de Nyír­bátor). Les panneaux mémes renferment deux carrés qui se coupent, avec des feuilles d'acanthe marquetées, au milieu. Dans Ies deux panneaux moyens, ce dernier motif végétal fait défaut, au milieu du dernier panneau, il est fortement re­stauré. En résumé, on voit que les stalles de Zag­reb ressemblent beaucoup ä Celles de Nyírbátor. La construction en trois parties bien accentuées, l'emploi simultanée des ornements incrustés et sculptés et leur disposition sont les mémes pour les deux groupes de stalles. Dans le groupe de Zagreb, en particulier dans les stalles n o s 3. et 4., il manque la voúte en plein cintre et dans les stalles n o s 1. et 2. aussi la frise principale des stalles de Nyírbátor. La stalle du mont Avas, bien plus simple et plus petite, dévait ressem­bler aux stalles n o s 1. et 2. de Zagreb. Pour la valeur artistique, aucune de ces stalles ne pour­rait étre comparée aux meubles de Nyírbátor. Comparées au dessin raffiné et delicat, aux re­liefs vigoureux et ä la riche variété des motifs des stalles de Nyírbátor, Celles de Zagreb pré­sentent des sculptures plus encombrées, plus naturalistes et plus rüdes. Le maitre n'avait certes pas la main aussi légére, que celui de Nyírbátor. II est vrai que leur effet est fortement réduit par l'épaisse couche de brunoline brillante, dont elles sont enduites et qui préte au chéne, dont la to­nalité est plutöt chaude, un éclat noir, sous le­quel la finesse des détails se perd. Cependant les motifs de la marqueterie sont presque iden­tiques ä ceux des stalles de Nyírbátor, comme nous l'avons signalé au cours de notre descrip­tion, en mérne temps que d'autres ressemblances de détail. Aussi croyons nous done que les trois stalles examinées ne peuvent que sortir du mérne atelier : mérne si elles ne sont pas dues au mérne maitre, l'esprit qui a inspiré leurs con­structeurs, était identique. L'atelier en question dévait étre un vaste atelier, travaillant en Hongrie sous la direction d'un maitre italien. Un autre produit de cet atelier italien est sans doute la lunette sculptée, au-dessus de l'entrée de la chapelle Lázó de Gyulafehérvár. Elle est datée de 15 J 3. Les rinceaux d'acanthe et les rosaces de celle-ci ressemblent fortement ä quelques détails des stalles de Nyírbátor (t. IV, 1—3; t. XVII, 1 -2 ; t. XV, 2). 2 B En 1520, date de la construction des stal­les, l'évéque de Zagreb était Simon Bakócz d'Erdőd. Le Ladislaus, dont le nom figure sur Jolanda Balog, L'architecture de le Renaissance en Hongrie, Magyar Művészet, 1933, p. 21 et 25.

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