BÁRÁNYNÉ OBERSCHALL MAGDA: A NYÍRBÁTORI STALLUMOK / Bibliotheca Humanitatis Historica - A Magyar Nemzeti Múzeum művelődéstörténeti kiadványai 2. (Budapest, 1937)
V. LES STALLES DE ZAGREB
— 38 et une petite partie du fűt incrusté; les chapiteaux sont formés de consoles d'acanthe, de date probablement ultérieure. Le dessin géométrique de la bände incrustée, rappeile beaucoup les marqueteries de Nyírbátor. Quatre dessins différents y alternent : 1) un treillis en zig-zag ; 2) une enfilade de carrés, se touchant par leurs pointes ; 3) une enfilade de prismes quadrangulaires se touchant également par leurs pointes ; 4) une serie d'hexagones plats, enfilés sur une baguette. Au-dessus des dossiers se voit une étroite corniche profilée. Plus haut, au-dessus de chaque siége, des consoles déstinées ä soutenir le baldaquin ; entre Ies consoles il y a des panneaux rectangulaires. La construction est la mérne, la décoration est plus discréte que celle des stalles de Nyírbátor. Les panneaux rectangulaires entre les consoles, sont ornés de marqueteries : on y voit, en un cadre étroit á dessin géométrique, une large bände incrustée, qui varié les dessins géométriques signalés plus haut sous les n o s 2 et 4. Des mains barbares ont fixé plus tard des patéres au milieu de chaque panneau. Les consoles, destinées á soutenir le baldaquin disparu, probablement composé seulement d'une frise et d'une corniche, ont la forme de volutes plates et renferment, dans leurs enroulements les rosaces de Nyírbátor ; les arétes des consoles sont décorés en partie de feuilles d'acanthe en relief et en partie d'une série d' enfoncements ovales. Le baldaquin disparu est remplacé par une toiture de planches droites, qui pése fortement sur la stalle aux délicates proportions. Ses débris nous permettent de conclure que la stalle, mérne dans son état original, ne pouvait pas étre beaucoup plus longue ou plus haute, car on n'y retrouve pas la moindre trace des cloisons, servant á séparer les groupes ä quatre siéges, comme on en ä vu ä Nyírbátor. A l'encoignure la stalle est mai assemble, le siége d angle est incomplet. Le prie Dieu a été rajouté au XVII e siécle. C'est une construction simple, avec un décor primitif, peint en jaune plus clair. Un de ses panneaux porte l'inscription : „L'accoudoir de ce siége a été exécuté sur le legs pieux de noble seigneur Pierre Szirmai, á l'époque des prédicateurs Michel Szombati et Mathias Bereti et du maire Jean Laxai (Laksai) Anno MDCCXXXV1" (1736). La stalle dévait occuper les deux cőtés du sanctuaire. Les énormes piliers de pierre ajoutés ä l'édifice depuis quelque temps, la couvrent presque entiérement á présent. On s'est demandé si toute la stalle ne provient pas de la chapelle du chateau de Diósgyőr, qui est plus petite que cette église. Sur ce point, nous n'avons pas de données concrétes : en tout cas, il est peu probable qu'un si grand meuble ait été transporté hors de son emplacement primitif. V. LES STALL! (pl. XIX, 1-2 ; Parmi les meubles renaissance de la cathédrale de Zagreb, seules quatre stalles sont restées ä leur ancienne place. Elles nous intéressent de prés, précisément ä cause de leur proche parenté avec les stalles de Nyírbátor. 2 2 La premiére stalle (n° l) 2 3 comprend trois siéges et un prie-Dieu (t. XIX, 2). Faite de chéne, eile est richement ornée de sculptures et d'incrustations. Elle est haute de 2'50, longue de 2'13, profonde de F22 m et se compose de trois parties : les siéges, les dossiers et le baldaquin. Les arétes de la base des siéges, construits de planches droites, sont ornées par le mérne rang 3 3 Ladislas Éber, dans Ráth, Le Livre des Arts Décoralifs II. Budapest 1905, p. 436. 3 8 Nous voulons marquer les quatres stalles avec des numeros, pour en faciliter le référence. S DE ZAGREB pl. XX, 1-2.) d'hexagones enfilés sur une baguette, qui caractérisait les stalles de Nyírbátor, ä cette «difference prés, que ces hexagones sont d'une silhouette moins réguliére. Les accotoirs, taillés en forme de fer a cheval, sont soutenus par des cloisons á volutes, dont le dessin floral sur fond pointillé, les rosaces disposées dans les enroulements des volutes, et la cannelure simple de ses arétes, rappellent de prés les parties analogues des stalles de Nyírbátor. Les petites colonnes faites au tour, placées devant les cloisons ä volutes, ont été ajoutées ultérieurement. Les dossiers-bas sont bordés d'une bände double a incrustations géométriques: le dessin en est formé par la bandelette tordue bien connue de Nyírbátor. Les parois latérales sont formées, ici également, d'une partie quadrangulaire et