Az Ernst-Múzeum kiállításai 1940-1946
Francia művészeti alkotások kiállítása magyar magántulajdonból
PRÉFACEPrésentant, voici près de onze ans déjà, l'exposition des artistes français d'avant garde qui s'était donné pour but de raviver le contact, longtemps interrompu, entre le public hongrois et l'art français contemporain, le regretté conservateur du Musée des Beaux-Arts de Budapest Didier Rôzsaffy retraçait en quelques lignes l'histoire des relations artistiques franco-hongroises. C'est un chapitre à part de ces relations que nous désirons mettre en lumière aujourd'hui. Depuis environ un siècle, la France est véritablement devenue le pays des peintres. Si nous devions citer tous les artistes hongrois, dont certains ont acquis à Paris même la notoriété, qui, sans rien perdre de leur personnalité, sont allés, à divers moments de leur vie, se retremper aux sources vives d'une création sans cesse palpitante, ce serait un tableau complet de l'art hongrois contemporain si riche, si divers, si original, qu'il faudrait dresser au cours de ces quelques lignes. Mais, parallèlement à l'oeuvre féconde de ces artistes créateurs, une autre oeuvre d'amour, également utile, également belle, s'accomplissait en quelque sorte journellement: celle de ces gardiens, de ces prêtres, pourrais-je dire, de l'art, les collectionneurs dont le goût, l'audace parfois, l'esprit de oatiente recherche méritent qu'on leur rende ici l'hommage qui leur est dû. Grâce à eux, l'idée que nous avions caressée, voici quelques mois encore, de réaliser ici même, avec des oeuvres venues de France^ une exposition qui fût un peu un dialogue entre les deux pays, cette idée que les récents événements ont, hélas, rendue inactuelle, n'a pourtant pas été complètement perdue. Et c'est un symbole d'autant plus touchant, pour nous Français qui sommes en guerre, que de voir ce projet prendre vie et s'exécuter, sous une forme un peu différente simplement, à l'aide des seules ressources que les collections privées hongroises ont pu nous offrir. De celles-ci, de chacune en particulier je ne saurais parler en détail. Qu'il me soit permis cependant, à titre d'exemple, de citer la collection Majovszky parce que celui qui veilla pendant des années à la former avec un soin minu-