Az Ernst-Múzeum kiállításai 1940-1946

Francia művészeti alkotások kiállítása magyar magántulajdonból

tieux et un dévouement sans égal n'est plus parmi nous pour s'offenser que son nom soit mis en exergue. Une centaine de feuilles, aquarelles et dessins, parmi lesquelles figurent entre autres le fameux ,,Cheval effrayé par l'Orage", consacrées à l'art français du XIX e siècle! Voilà qui constitue un en­semble unique et tel que non seulement le Musée des Beaux­Arts à qui ce grand collectionneur l'a légué et qui a bien voulu généreusement nous le prêter mais la Hongrie, tout entière, peuvent être, à juste titre, fiers de le posséder. Cette exposition ne saurait prétendre offrir au public la totalité des oeuvres d'art d'origine française qui se trouvent en possession privée en Hongrie. Comme toute tentative de ce genre, elle ne représente qu'un aspect, assez exact pourtant le croyons nous dans l'ensemble, de cette admirable passion qui, depuis des siècles, pousse les amateurs hongrois à s'inté­resser à l'art français, à s'entourer, sinon uniquement de chefs-d'oeuvre, du moins d'oeuvres de qualité et, par là, à intégrer un peu de la France dans le plus profond de leur vie. Baucoup de ceux qui avaient amassé jadis des trésors de haut prix, quelques unes des oeuvres maîtresses de l'impres­sionnisme ou du postimpressionisme, par exemple, ont dû s'en séparer. Regrettons la dureté des temps qui les a forcés à de pénibles sacrifices, regrettons l'absence de ces éclatants poèmes de lumière qui avaient entre les tableaux ici présents leur place toute trouvée. Remercions en même temps que tous les généreux anonymes qui ont mis à notre disposition quelques unes des plus belles pièces de leurs collections, le fervent animateur de la vie artistique hon­groise M. Petrovics qui a bien voulu collaborer avec nous, tous ceux enfin qui de tout temps on fait confiance à l'art français, ont aidé à mieux le faire connaître et comprendre. L'idéal de l'art français, de l'art gothique comme de l'art classique ou romantique et plus tard de l'impressionnisme comme de l'art qui fleurit en France aujourd'hui a toujours été de s'adresser à l'homme dans son acception la plus haute, la plus large, de parler un langage dont chacun, sans distinction de frontière terrestre ou spirituelle, puisse profiter. Aucun de ces termes qui ne puisse être revendiqué avec la même justice par les grands artistes, grands peintres ou sculpteurs, grands poètes hongrois dont la parenté avec les profonds courants de l'esprit français s'est, à maintes reprises, affirmée. En s'entourant d'oeuvres d'art françaises, les collec­tionneurs hongrois n'ont pas seulement enrichi le patrimoine de leur pays, ils ont été les gardiens les plus fidèles d'une des admirables traditions séculaires de la Hongrie. François Gachot. <5

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