A Magyar Nemzeti Galéria Évkönyve 3. szám. (MNG Budapest, 1980)

69. Mihály Munkácsy : Coupe de la cage de l'escalier du Kunst­historisches Museum de Vienne, avec le tableau de plafond (l'Apothéose) Munkácsy Mihály: A bécsi Kunsthistorisches Museum lép­csőházának keresztmetszete a mennyezetképpel (Apoteózis) quatre côtés du tableau de colonne à colonne. Cette galerie, qui rappelle peut-être le dessin 20/64 (Fig. 65), a réussi à parfaire après coup la délimitation de l'espace, offrant au spectateur regardant vers le haut, un prosce­nium plus solide, plus convaincant, en face de la voûte de la coupole où le jeu des figures susmentionnées vient s'incorporer parfaitement. Nous devons nous imaginer les quatre côtés peuplés de figures. C'est l'esquisse tracée en marge du projet général, laquelle représente apparem­ment un musicien jouant de son instrument au milieu de quelques curieux derrière l'une des quatre balustrades, qui met le mieux en lumière le sens des figures à l'inté­rieur de l'espace en trompe-l'œil, ainsi que leurs rapports avec l'architecture et avec le spectateur. Il est permis de supposer que la scène de l'examen du tableau aurait dû être représentée de la même façon sur l'un des autres bal­cons. 65 Dans le projet, l'atelier prend la première place, le nombre des personnages diminue, la vue d'en dessous devient encore plus accentuée, si bien que les figures près du bord disparaissent presque complètement. La seule inconséquence réside en ce que, à cet endroit, la scène figurative continue à dépasser la balustrade du pourtour, laquelle devient de nouveau un proscenium, un escalier. L'inconvénient de ce mode de structure était justement, qu'à côté de la peinture architecturale, les figures se trouvaient repoussées dans le fond et que, dans les cir­constances données, elles ne pouvaient en aucune façon être développées de manière à former une scène de plus amples proportions. C'est probablement la principale raison pour laquelle ce projet, extrêmement utile au point de vue de l'éclaircissement et du développement des conceptions spatiales, n'a pas eu de suite. Comme nous le verrons plus loin, la deuxième possi­bilité menant enfin au but, Munkácsy la joignit au projet que nous venons d'étudier, afin d'expliquer et de corri­ger cette importante page. (Fig. 66) A l'intérieur de la circonférence de l'ouverture de la coupole, le peintre forme, à l'aide de cercles excentriques très fins et de quelques lignes derrière la toile (colonnes, piliers) une sorte de tambour, si bien que cette simple ouverture devient véritablement un élément architectural créant l'espace ; en outre, si cette nouvelle conception de l'espace, avec un certain déplacement du centre du cercle de vision, ne s'adapte pas au spectacle de la scène figurative, elle s'en approche pourtant : il s'agit sans doute d'une idée complémentaire — venue pendant

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