Pogány Ö. Gábor - Csengeryné Nagy Zsuzsa dr. szerk.: A Magyar Nemzeti Galéria Évkönyve 1. szám. (MNG Budapest, 1970)

précédents. Il était longtemps considéré par les historiens de l'art comme une copie de Marius de Jacques Louis David. Or, bien que nous ayons découvert nous aussi le modèle de Kisfaludy parmi les œuvres sorties de l'école du grand peintre français, nous avons été amené à constater que Kisfaludy avait copié une peinture de Jean-Germain Drouais ou, plus exactement — en la modifiant légère­ment — une gravure sur cuivre par Darcis de la composition de Drouais, Marius à Minturnae. Ce lavis de petit format dépasse par sa qualité les deux précédents, met en scène moins de personnages et témoigne d'une maîtrise plus sûre. Par ses défauts et aussi par ses mérites, ce dessin montre également que Kisfaludy s'est engagé dans une mauvaise voie au cours de ses études et que le don naturel de faire la figure lui manquait absolument. Il nous faut étudier à part trois de ses gravures sur cuivre 18 : Compagnie de gueux (Fig. 7.), Repaire de Bohémiens (Fig. 8.), Chapelle sur le bord d'un ruisseau (Fig. 9.) A notre avis, c'est la Compagnie de gueux qui est la plus ancienne des trois œuvres. C'est une composition importante, mettant en scène plusieurs personnages dessinés d'une manière très rudimontaire 19 . Signé*; comme les deux autres cuivres qui diffèrent l'un de l'autre par le style de leur dessin, elle est une œuvre de la première période du peintre. József Bánóczi dans sa monographie la tient pour une œuvre originale et pour justifier cette hypothèse, il évoque des motifs trop romanesques ; dans une étude postérieure à sa monographie, il rectifie sa thèse et admet l'existence d'un modèle que Kisfaludy aurait dû trouver dans la peinture hollandaise 20 . En effet, certains personnages de Kisfaludy nous sont familiers par les œuvres de Adriaen van Ostade, tandis que le caractère du dessin rappelle le style de Andries Both. A présent, nous ne sommes pas à même de prouver directement l'existence d'un modèle concret, mais nous ne croyons pas nous tromper en le cherchant avec l'aide d'une des illustrations de l'œuvre célèbre d'Ignác Nagy, Les mystères de Hongrie. Cette litho­graphie, signée par B. Kaiser 21 (Fig. 10.), et publiée vingt­8. Károly Kisfaludy (1788-1830) : Repaire de Bohémiens Kisfaludy Károly (1788—1830): Cigánytanya

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