Korner Éva - Gellért Andor szerk.: A Magyar Nemzeti Galéria Közleményei 5. szám (Budapest, 1965)
74. Le Château de Buda sous le règne de Marie-Thérèse. A budavári palota Mária Terézia korában. de 1959 a changé ce plan, en décidant — comme nous venons de le dire — que le palais reconstruit serait le siège d'institutions culturelles. La reconstruction d'un monument doit se faire dans le respect des principes de la protection des monuments historiques, c'est-à-dire dans le respect du caractère original du monument. Mais la poursuite de cet objectif d'une importance primordiale ne saurait reléguer au second plan l'autre exigence que l'édifice, une fois reconstruit, réponde à sa destination et soit moderne à tous les égards. Donc, un grave problème, une tâche difficile s'impose si l'on veut accorder les données et le caractère historique de l'édifice avec les exigences que réclame son utilisation moderne. Mais on peut assimiler de plein droil aux problèmes architecturaux ceux de la disposition de l'intérieur, les tâches techniques qui entrent pour beaucoup dans la coordination des données architecturales et des exigences de l'utilisation moderne de l'édifice. Les problèmes résultant du caractère de monument historique de l'ancien château ne sont pas simples. L'ensemble des bâtiments représente un monument historique, indépendamment de l'âge et du style des murs — ou des vestiges de murs — dos parties de bâtiments qui ont été conservés. Les vestiges de styles divers qu'on y trouve commencent par le gothique et vont jusqu'à nos jours. Pourtant, à cause des ravages subis dans un passé lointain et tout récemment aussi, puis en raison des reconstructions prétentieuses du 19 e siècle, on ne peut pas parler de la reconstruction d'un monument historique au sens propre de ce mot. Les bâtiments médiévaux sont représentés par des soubassements de murs seulement — souvent par quelques simples vestiges. Les auteurs du plan devaient partir des constructions des 18 e et 19 e siècles pour créer une composition architecturale qui, pour l'essentiel, convienne à la vue générale de la ville d'avant le siège de 1944-45. En comparant nos esquisses (Fig. 74, 75 et 76.) nous voyons clairement que les architectes tendaient à retourner à la conception plus tranquille, plus puritaine, aux proportions nettement délimitées du palais, à celle de l'époque de la reine Marie-Thérèse. Tout en gardant la composition spatiale et les soubassements, c'est-à-dire la disposition des murs et des parois, ils ont débarrassé le palais des tourelles superflues et des enjolivures inutiles ajoutées par Hauszmann. (Fig. 77.) Mais — après maintes discussions — l'axe centro-vertical se termine de nouveau par un dôme, remplaçant le donjon du palais de l'époque de MarieThérèse. Or ce nouveau dôme n'est pas seulement un ornement, mais une partie organique de la disposition intérieure de l'édifice. La coupole est formée par le plafond voûté de la grande salle d'exposition centrale du 3 e étage. Et les supports de la coupole sont entourés d'un balconbelvédère. Les problèmes d'ornementation sont aussi dignes d'être mentionnés. La disposition des statues sur les corniches, les ornements du grand vestibule à chacun des trois étages du bâtiment «C», les gobelins qui enrichiront le mur occidental du grand escalier, et les cartons du stucage du cône tronqué de la coupole demanderaient une étude spéciale même si l'on se bornait à n'en dire que l'essentiel. Il faudrait parler encore des solutions architecturales de l'intérieur et des problèmes d'ordre pratique. Dans le cadre de cette étude nous ne pouvons traiter de tous ces problèmes, d'ailleurs ce serait peut-être prématuré. * Conformément au décret gouvernemental de 1959, notre bibliothèque nationale et trois de nos musées seront abrités dans le Château. Sur notre plan nous avons marqué de lettres les bâtiments. Le Musée d'Histoire Contemporaine occupera le bâtiment «A», la Galerie Nationale Hongroise sera abritée par les bâtiments «B», «C» et «D», le Musée