Korner Éva - Gellért Andor szerk.: A Magyar Nemzeti Galéria Közleményei 5. szám (Budapest, 1965)

même, retrouve par un tour de forée et une maîtrise im­peccable la solution parfaite. Nous pourrions nous attendre à ce que le regard du peintre qui se contemple dans le miroir soit presque triomphant. Il pourrait se considérer comme l'inventeur d'une nouvelle solution du problème de la représentation de l'espace, il pourrait se considérer comme l'innovateur de la peinture, comme plus d'un de ses confrères au 20 e siècle. Mais les yeux de Derkovits qui nous regardent du fond du miroir sont tristes, inquiets, soucieux. Son aspiration à l'absolu ne trouve satisfaction ni dans l'ensemble passionnant du tas do journaux, ni dans la vue du plat copieux peint avec une plasticité suggestive, ni dans le paysage paisible que reflète le miroir: le regard qui nous fixe, nous communique des pensées déprimantes, nous pose des questions tragiques. Cet autoportrait nous présente un Derkovits qui comprend le grand renouveau artistique de son époque, qui se sert des possibilités offertes, mais reste en même temps un créateur inassouvi, entravé par les conditions de son existence. Les portraits datés de cette même année de 1929, en aquarelle et en pastel­2 (Fig. 24.) développent encore le même motif. Au premier coup d'oui, la composition n'en est pas si compliquée. Elle développe le centre de la précédente. Connue si le miroir avait fait un bond en avant pour mener une vie indépendante. Avec le visage de Derkovits qu'il reflète, il se met maintenant au premier plan, et le tableau qui s'étale derrière le peintre, n'est plus le paysage au canot, mais représente lo cortège d'hommes surmenés, passant dans la rue, des ouvriers brisés de fatigue, marchant à pas -".t. Gyula Derkovits (1894-1934): Paysan au pilori. Vers 1930. Derkovits Gyula (1894-1934): Kikötött paraszt. 1930-as évek.

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