dr. D. Fehér Zsuzsa - N. Újvári Magda szerk.: A Magyar Nemzeti Galéria Közleményei 4. szám (Budapest, 1963)

Berény eut beau déclarer sans aucune équivoque qu'il avait reçu 2000 couronnes pour son affiche, le Pesti Hírlap prétendait, dans son numéro du 24 octobre, que «le commis­sariat du peuple à l'instruction publique avait alloué au peintre Róbert Berény un million de couronnes pour la pro­pagande artistique. Berény avait touché sur cette somme 500 000 couronnes pour l'exécution de son affiche Aux ar­mes! représentant un matelot.» Le journal grossit encore la nouvelle en y ajoutant que Berény n'avait pu présenter les documents relatifs à la gestion de cette allocation et qu'une enquête s'ouvrirait prochainement à ce sujet. Berény répondit au journal en lui demandant de recti­fier 76 ; il déclara de nouveau d'avoir reçu en tout 2000 couronnes pour son affiche et d'avoir touché en sa qualité de rapporteur au commissariat du peuple 500 000 couron­nes qu'il avait immédiatement versées à la caisse de la section des peintres du Syndicat des Artistes. 11 est difficile de suivre ces faits qu'aucun historien des beaux-arts n'a jugé bon d'éclaircir. Quoi qu'il en soit, lassé des vexations dont il fut la victime et ne supportant plus l'atmosphère hostile dans laquelle il aurait dû vivre, Berény émigra. La première étape de sa vie d'émigré fut Vienne. La lettre de sa première femme, lettre que nous avons déjà citée, nous renseigne sur ce séjour dans la capitale autri­chienne: «. . .j'ai peu de chose à vous dire sur sa vie à Vienne; ce fut une préparation hâtive pour son départ à Berlin. Pourtant il exécuta deux ou trois portraits, mais qui ne correspondaient pas à son goût. Je crois m'en rap­peler un, celui du jeune fils du docteur Hélène Deutsch, psychanaliste . . . Après un bref séjour de quelques mois à Vienne, Róbert se rendit à Berlin où il a passé les années de son émigration. Ce séjour à Berlin n'était pas très fécond. . . à ce que je sais, Róbert a dû se soumettre à un traitement psychanalytique en raison de son indisposition au travail. 17. Robert Berény (1887—1953): Femme couchée. 1922? 17. Berény Róbert (1887—1953): Heverő nő. 1922?

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