dr. D. Fehér Zsuzsa - Kabay Éva szerk.: A Magyar Nemzeti Galéria Közleményei 2. szám (Budapest, 1960)
témoigne, au sein même de l'oeuvre du maître, d'une vision de la Pousta hongroise analogue à celle de Petőfi. L'oeuvre de Mészöly démontre d'une manière caractéristique que la peinture hongroise est devenue une peinture nationale non seulement par ses thèmes, mais aussi par l'interprétation recueillie et pleine de lyrisme de la nature. La réunion de quelques-uns de ses tableaux avec ceux de Szinyei dans la salle consacrée à ce dernier, peut nous convaincre que le paysage intime a été un précurseur de la révolution du plein-air hongrois qu'il avait tout naturellement préparé (fig. 47.). Comme le mot final de la peinture hongroise du XIX e siècle, l'oeuvre de Munkácsy et celle de László Paál présentent les traits les plus caractéristiques d'un art national arrivé à maturité et elles servent en même temps de modèle à imiter dans la représentation de l'homme et de la nature pour une postérité respectueuse des traditions (fig. 48.). Cette tendance à souligner le caractère national de la peinture hongroise correspond parfaitement à l'évolution réelle de notre art ; et cette mise en relief a si bien réussi que le directeur du Salon Populiste de Paris, M. Henry Ramey a pu, le plus aisément du monde, montrer, au cours d'une visite à l'exposition, les uns après les autres, les tableaux qui, à son avis, reflètent ce caractère national particulier. Ces méthodes de présentation d'oeuvres d'art, rappelées plus haut, ont mis fin automatiquement à certaines réunions de tableaux périmées comme celle qui avait rassemblé, à l'occasion d'une exposition précédente de la peinture hongroise du XIX e siècle, dans les mêmes salles, tous les peintres hongrois qui avaient fait leurs études à l'Académie de Munich. 47. Galerie Nationale Hongroise. La Salle Szinyei à l'exposition de la peinture hongroise du XIX e siècle. Magyar Nemzeti Galéria. Részlet a XIX. sz. magyar festészet, kiállításáról. Szinyei-terem.