dr. D. Fehér Zsuzsa - Pásztói Margil szerk.: A Magyar Nemzeti Galéria Közleményei 1. szám (Budapest, 1959)

LES STATUES DE FRANÇOIS MEDGYESSY Nous remplissons une tâche dont nous sommes redevables à l'histoire de l'art internationale en faisant connaître les créations de la. sculpture hongroise à leur juste valeur. Dans le rang de celles-ci une place des plus importantes revient aux statues de François Mcdgyessy qui en 1932 à l'Exposition Internationale de Paris fut décoré du Grand Prix. A l'occasion de son 75 e anniversaire 1 , une expo­sit ion commemorative fut organisée comprenant la riche moisson de sa carrière d'artiste. La plupart des sta­tues exposées font, déjà depuis des dizaines d'années, partie des trésors les plus précieux des musées. Le maître âgé est l'un des premiers à qui furent décernés, en récompense de ses mérites artistiques, le prix Kossuth, puis le titre d'Artiste Eminent, et tout récemment l'ordre du Drapeau Rouge du Travail. Parmi les multiples tendances de style de la nouvelle sculpture hongroise, c'est la marche ascen­dante de l'art de François Mcdgyessy qui est la plus directe, art qui avec sa force monumentale et avec son optimisme serein est sans rival parmi ses contem­porains. Les débuts de sa carrière d'artiste étaient remplis de luttes. Se conformant au désir de ses parents, il termina ses études à la Faculté do Méde­cine de l'Université de Budapest et travailla comme assistant à l'Institut de Médecine Légale où il exé­cuta d'habiles dessins anatomiques. C'est là que ses ambitions artistiques prirent leur essor. Jetant de côté son diplôme, il partit pour Paris pour se faire sculpteur. Comme la plupart des jeunes sculpteurs contemporains, il subit lui aussi l'influence do Rodin, cependant cette influence ne fut pas durable chez Mcdgyessy et se limitait à quelques mois en tout. Offieiellement il fut l'élève de Jean-Paul Laurens à l'Académie Julian où les élèves développaient leur talent assez librement. Medgyessy consacra la plupart de son temps à l'étude de la riche collec­tion du Louvre et bientôt il se décida pour la sculp­ture grecque antique. Il écrit dans ses mémoires : « C'est la porte d'un monde grandiose qui s'ouvrit à moi à Paris dans les murs du Louvre. J'ai dans les statues grecques antiques une poésie supérieure et une beauté inégalable. — D'énormes blocs de pierre lourds, et pourtant des êtres vivants. Non pas des formes vides, comme je l'ai pensé au premier moment, mais riches en finesses cachées. Ces statues clament do loin leurs robustes formes rebondant d'une grande vigueur. Ces idoles sont les ancêtres de la sculpture. Il n'y a pas d'erreur. Elles sont, même après deux ou trois mille années des vérités plastiques éter­nelles. — C'est do colles-là que je suis parti dans ma carrière de sculpteur. Les pierres millénaires m'ont arraché un voeu éternel. J'ai fait profession de foi devant elles »-. Quittant Paris, le martre a visite les grandes villes d'Europe. Il a beaucoup vu, c'est sous ses yeux que naissaient les courants artis­tiques de notre siècle et son art demeurait libre de leurs influences. 11 no cessait pas d'admirer la beauté de la sculpture antique. Il a beaucoup appris dos maîtres grecs, étrusques, assyriens et babyloniens, 71. Ferenc Medgyessy (1871 — 1958): Maquette du mo­nument funéraire de Madame Béla lladnai. 1949. Medgyessy Ferenc (1871-1958): Radnai Béláué síremlékének eredeti gipszmodellje. 1949.

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