dr. D. Fehér Zsuzsa - Pásztói Margil szerk.: A Magyar Nemzeti Galéria Közleményei 1. szám (Budapest, 1959)

«7. Am-él Bernát h (né en 1895): Poissons. 1947. Bernáth Aurél (sz. 1895): Halak. 1947. Entre la troisième et la quatrième période, en 1938, Bernáth s'est remis de nouveau à une nature morte représentant des fleurs dans trois vases et la photographie d'une femme triste dans un cadre noir (Nature morte aux fleurs et à photographie, à l'huile, collection Fruchter, Fig. 69). Dans une cruche vert cmaillé il y a un bouquet bleu foncé. Le mariage hardi des deux couleurs se détachant sur les bleus variés du fond donne un équilibre statique à la com­position. Dans la composition « Nature morte à la couronne de laurier» (1940, à l'huile, Musée Déri, Debrecen) le coloris lapis, allié dans les tableaux antérieurs à des couleurs claires et destiné principale­ment à créer l'atmosphère, fait naître les tons les plus sombres de sa gamme. Les natures mortes aux poissons qu'il a commencé à peindre à cette époque 3 , témoignent, elles aussi, de l'enrichissement des thèmes. Sur la toile à l'huile « Nature morte aux brèmes et aux pommes de terre » (1941, Ministère de l'éducation nationale), le peintre édifie l'oeuvre avec les taches brun foncé des pommes de terre et les taches claires des poissons. L'année suivante apporte la nature morte « Brochet sur un plat » (en possession de Sándor Kalos, Fig. 68). Le brochet à l'éclat blanc peint à larges coups de pinceau en vert foncé et en noir, tranche durement sur le plat blanc garni de feuilles vert foncé de mar­ronnier. Le contraste entre les couleurs claires et les couleurs sombres est souligné par les tons foncés des joncs bruns et vert foncé et par ceux des musettes disposés sur la surface noire de la table. Pendant les années de guerre, le nombre de ses natures mortes a augmenté. Bernáth s'essaya succes­sivement dans chacun de ses genres préférés, peignant principalement des fleurs, mais aussi des fruits, des instruments de musique 4 et des intérieurs d'atelier, généralement au pastel. Dans la dernière année de la guerre et dans celle qui l'a suivie, il s'occupa presque exclusivement de ce seul genre. Dans la quatrième période embrassant les années 1947 et 1948, ce sont toujours les pastels qui dominent : les natures mor­tes exécutées avec cette technique se rangent à côté de quelques peintures à l'huile remarquables, compositions figurées dans des paysages du lac Balaton et constituent avec elles les meilleures oeuvres de la peinture hongroise dans les années qui suivirent la Libération. Sur le pastel «Arbre de Noël» (1940, Galerie Nationale Hongroise), première apparition de ce thème, devant l'embrasure d'une fenêtre donnant sur les quais de Pest, son motif préféré, se dresse, sur une table, un petit arbre de Noël dont les accessoires constituant les éléments d'une nature morte, se fondent en une harmonie de tons variés de vert et de rose. L'année suivante fut peinte au pastel la nature morte aux poissons la plus riche (Poissons, 1947, en possession de József Litván, Fig. 67) qui représente dans une composition en vue plongeante, des pélèques rangés sur une planche claire posée sur une table de cuisine brune, un couteau de cuisine et, plus en arrière, un poisson couché dans un plat émail lé blanc. Les angles obliques de la planche et 08. Aurél Bernáth (né en 1895] : Brochet sur un plat. 1942. Bernáth Aurél (sz. 1895): Csuka tálon. 1942.

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