dr. D. Fehér Zsuzsa - Pásztói Margil szerk.: A Magyar Nemzeti Galéria Közleményei 1. szám (Budapest, 1959)

60. Aurái Bernáth (né en 180.")) : Hiver avec arbre de Noël 1055. Bernáth Aurél (sz. 1805) : Tél karácsonyfával. 1055. appartient également à ce genre de tableau (1929, en possession de Sándor Szilágyi, Fig. 64). Derrière le violon brun couché dans l'étui noir ouvert, la fenêtre à large appui blanc bordé de brun donne sur une rue de Kaposvár. Les couleurs vives de l'alignement des maisons s'harmonisent avec les tonalités des couleurs de l'intérieur. La composition en est devenue plus unie, plus vivante. La richesse des idées entraîne avec elle la richesse des thèmes. A partir de 1930, Bernáth s'occupe prin­cipalement de compositions figurées placées dans le cadre d'un paysage ou enrichies par un paysage ; il peint de plus en plus rarement des paysages propre­ment dits, et une seule fois une nature morte (Nature morte aux fleurs, à l'huile, 1932, originalement en possession de Ferenc Hatvány). Les différences de style qui se manifestent entre la seconde période et la troisième allant jusqu'à 1940, proviennent des changements des thèmes et de la technique. A ce point de vue on peut distinguer deux époques dans la troisième période même, le peintre préférant l'huile au pastel, enrichissant son coloris en même temps que le nombre de ses thèmes et remplaçant le velouté des couleurs du pastel par le lapis de la peinture à l'huile. Les changements menant à la période comprise entre 1940 et 1950 sont encore plus significatifs. La vision du peintre a changé, elle est caractérisée désormais par une objectivité accrue. La gamme de sa palette et sa technique ont aussi changé. Les couleurs jusque là en couches minces s'épaississent. Le peintre pose ses taches claires et vives sur un fond sombre. Ce qu'il y a de nouveau dans les magni­fiques paysages, peintures à l'huile pour la plupart, c'est la grande variété de la tonalité des verts, et plus tard, le mariage des couleurs vives et hardies. Le nombre de ses pastels s'accroît pendant les der­nières années de la guerre. Les rouges, les bleus, les lilas, les bruns deviennent ses couleurs préférées, tantôt sa technique se plie soigneusement au sujet, tantôt elle devient d'une légèreté aérienne.

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