dr. D. Fehér Zsuzsa - Pásztói Margil szerk.: A Magyar Nemzeti Galéria Közleményei 1. szám (Budapest, 1959)
31. Gyula Derkovits (1894-1934): Femme assoupie. 1932. Derkovits Gyula (1894 1934) : Alvó nő. 1932. 800 pengős pour un paysage sans grande importance de Berény, respectivement de „Marliy et 1000 pengős pour un tableau de Bernáth intitulé « A l'atelier du peintre ». 56 Derkovits vendit tout de même sa gouache pour le prix offert parce qu'il était heureux de voir son oeuvre dans une collection publique. 57 Le fait que la peinture fut achetée pour 400 pengős, est clairement prouvé par la décision que le service muniéipal compétent avait adressée à la caisse pour les dépenses courantes, sous le n° de 50. 220/ I 934 —XIV, en lui ordonnant de « payer à Gyula Derkovits la somme de 4.00 pengős soit de quatre cents pengős comme prix d'achat de sa gouache, «Pont en hiver.» 58 Arrêtons-nous ici un instant et expliquons-nous. A l'aide du document cité et des preuves écrites que nous conservons dans notre recueil de données, nous voudrions dissiper une légende à laquelle, au début de nos recherches, et sous l'influence des communications que nous avaient faites certains contemporains de Derkovits, nous étions portés nous-mêmes à ajouter foi. Selon la légende, si Derkovits devait vivre dans la misère et mourir d'une moid prématurée, c'était sa faute parce qu'il était impossible de lu acheter des tableaux : il n'a jamais voulu se séparer de ses oeuvres ou bien il en a fixé les prix d'une façon excessive pour chasser les collectionneurs et ceux qui lui voulaient du bien. La légende volait de bouche en bouche et finit par déformer, dans l'opinion publique, le caractère de l'homme conscient de sa valeur, transformé en un personnage original et extravagant. Cette légende a été reprise par la presse aussi, de la manière la plus éclatante à propos du tableau le « Pont en hiver» en 1934, lorsque, après la mort du peintre, ses oeuvres furent vendues les unes après les autres à l'exposition posthume. Un écrivain, Endre Nagy publia à ce moment, un article dans un journal sous le titre de «la Légende de Derkovits » 59 où il a essayé de prouver que « Derkovits n'était pas du tout obligé de vivre dans la misère ou, en tout cas, ne l'était pas plus que nous autres artistes », mais il « n'avait pas en lui ce grain d'esprit commercial dont on a inévitablement besoin afin de s'assurer une place dans l'ordre légal du commerce des marchandises.» L'auteur de l'article