dr. D. Fehér Zsuzsa - Pásztói Margil szerk.: A Magyar Nemzeti Galéria Közleményei 1. szám (Budapest, 1959)

Nous avons beau lui chercher, selon la mode, des ancêtres et des pareils: nous n'en trouvons nulle part. (Fig. 112.) Il serait injuste de négliger Aurél Bernáth. La peinture européenne offre peu de cas de transfigura­tion comparable à la sienne dans laquelle dessin et couleur finissent par devenir espace et matière, constituant un monde «dränge qui n'appartient qu'à lui mais où nous h- suivons volontiers parce qu'il nous ennoblit. Nous avons presque oublié József Koszt a qui a rapidement dépassé ses débuts dans la représen­tation de la réalité pour donner d'admirables visions colorées de la plaine hongroise, de ses habitants et de leur coexistence. C'est peut-être le plus flamboyant de notre peinture ; il avait le talent magique de por­téi' même ses couleurs bleu foncé, profondément limpides, au rouge ardent. (Fig. 15, 111.) Peut-on ne pas parler d' 1stván Szőnyi qui, dans son incomparable ingénuité, essaie de découvrir l'infini avec le courage d'un enfant candide et ne s'effraie point si ses visions le conduisent ; au con­traire, heureux, il tire toute sa vanité de ces visions. (Fig. 18.) Nous devons compter parmi nos meilleurs peintres visionnaires István Nagy aussi qui a représenté le village hongrois et ses habitants au sein de la nature, avec une force» dynamique. 11 a peint dans des trans­ports violents ses tableaux sombres, inspirant des impressions noires. Il savait peindre avec le crayon pastel aux couleurs foncées aussi bien qu'avec le fusain, ainsi ses puissants fusains, surtout ses pay­sages dont la fougue est irrésistible, dépassent l'effet habituel de l'art graphique». (Fig. 115 ) Et si nous en sommes là, un nouveau nom s'impose» impérieusement : celui de» Tivadar Csontváry que» nous ne» devons pas aborder élu côté ele ses bizarreries, mais bien mieux nous élevons reconnaître elans sa peinture la raie» grandeur ele la conception à laquelle il a su joindre» quelquefois, dans sa naïveté innée, une puissante force expressive». (Fig. 14.) 9. Mihály Munkácsy (1844—1900): La baratteuse. 1873. Munkácsy Mihály (1844-1900): Köpülő asszony. 1873. Knfin, pour 1e»rmine»r la. revue» ele» nos peintres visionnaires, rappelons le» nom ele» Lajos Gulácsy epù s'est distingué par des évocations pieuses et rêveuses de» la vie» eh» vieilles villes. Derkovits, Egry, Bernáth, Koszta, Szőnyi, István. Nagy, Csontváry et Gulácsy constituent un ensemble qui nous ti rendu conscients de l'originalité d'une» peinture hongroise foulée» sur la vision et epti repré­sente un style» dans l'histoire de l'art elemt nous sommes fiers à juste» titre» et que» mais aurions beau dissimuler et epu» nous aurions tort de cacher aux yeux de l'Europe. Mais ne nous contentons pas d'insister sur le»s mérites ele l'art hongrois. Ce» que» nous élevons mettre en évidence, eéest justement e-e que certains théori­ciens n'ont pas manqué ele souligner pour porter préjudice à notre» art, c'est le sain attachement de notre peinture à la réalité epie» ces mêmes théoriciens voulaient faire passer injustement pour un assujettisse­ment. Car e-e n'est pas une position humaine infé­rieure que d'être bien fixe'» au sol, sans convoiter une 10. Pál Szinyei Morse (1854—1920): Le Déjeuner sur l'herbe. 1873. Szinyei Morse Pál (1854 -1920): Majális. 187:1.

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