Technikatörténeti szemle 13. (1982)
TANULMÁNYOK - Miskolczy Ambrus: L’industrie artisanale de la Transylvanie au milieu du XIXe siecle
mais à la masse des journaliers d'un nombre de 3000 en été et de 600 vers le Noël, et ils assuraient la garde des moutons. La dépendance avait une autre face. Les montagnes des Carpathes de Sud n'ont pas seulement séparé le monde du gothique et les Balkans mais les ont unis à la fois. Dans les années 1840 déjà plus que le tiers et quelquefois même la moitié des 2 millions de moutons de la Transylvanie ont passé l'hiver au bord de la Danube. C'était la transhumance de la population pastorale roumaine, elle aussi strictement hiérarchisée, et qui assurait la laine pour l'industrie. Et cette laine avec celle importée de la Valachie, et toutes les deux lavées en Transylvanie, étaient recherchées au marché viennois à un prix moyen. L'industrie artisanale de la Transylvanie travaillait pour satisfaire les besoins des couches moyennes urbaines, de la riche paysannerie et de la moyenne et de la petite noblesse. La conjoncture agraire et la croissance de la population ont élargi les demandes. Tradition et innovation se confondaient dans l'appel des marchés. Au sud de la Hongrie, en Slavonie et Croatie le conservatisme des goûts, les traditions folkloriques ont assuré la croissance de la demande pour le drap blanc et gris. Dans les années 1820 20 tailleurs dans la ville de Debrecen se sont coalisés contre les drapiers de la ville qui ont fait la concurrence avec le drap de Heltau. En Turquie, c'est à dire au Nord de la Bulgarie d'aujourd'hui, et surtout dans les principautés Roumaines le changement du style de la vie, l'européisation stimulait aussi l'activité industrielle de la Transylvanie. La marchandise de Kronstadt était une marque d'un large groupe d'articles d'usage commun: textiles, futaines, bottes, souliers, cordage, fayence, céramique, bougies, savons etc. C'était des objets d'une qualité moyenne et solide, tandis que la marchandise de Leipzig et de Vienne représentait la qualité supérieure et le luxe. La solidité de la qualité moyenne était encore une vertu appréciée et la seule rentable. Chaque tentative de s'élever au-dessus du moyen se terminait avec un déficit; la production des étoffes fines, aussi bien que celle des papiers, et de la verrerie. Chaque génération des entrepreneurs a dû en tirer la leçon. Tout d'abord les commerçants. Leur activité en Transylvanie, écrit une brochure de 1792, est comme „le pouls de l'organisme humaine". Leur destin explique donc celui de l'industrie. Au XVIIIe siècle les produits artisanaux transylvains occupaient une place modeste dans l'activité de l'élite des commerçants, bénéficiaires des échanges de monnaie et de la demande du coton macédonien. Cette élite se recrutait parmi les Grecs et Macédo-Roumains qui ont renoncé à leur qualité de sujets turcs en faveur de la protection consulaire autrichienne. Dans les années 1820—1830 leurs anciens compagnons et subordonnés, un groupe strictement hiérarchisé d'une centaine de commerçants roumains, dans la majorité des cas natifs et originaires du faubourg roumain de Kronstadt, commençaient à s'élever et à assurer leur hégémonie en accentuant qu'ils étaient les agents principaux du commerce levantin. Et voilà, la croissance de l'exportation orientale de la Transylvanie a été plus rapide que trafic sur le territoire de la Monarchie des Habsbourgs dans le même sens. Le consul autrichien de la Valachie a pu remarquer dans chaque village „les produits de la diligence industrielle de la ville de Kronstadt". Selon les boutiquiers de la Valachie „dans le même temps qu'on vend 20 pièces de flanelle de Kronstadt on vend 10 pièces de Vienne et seulement 5 pièces de Leipzig", et la jeune armée nationale roumaine a adressé ses commandes aux corporations de la Transylvanie.