Weiner Mihályné szerk.: Az Iparművészeti Múzeum Évkönyvei 12. (Budapest, 1970)

IPARMŰVÉSZETI MÚZEUM — MUSÉE DES ARTS DÉCORATIFS - László, Emőke: „Chione tuée par Diane". Remarques relatives a la tapisserie française du Musée des Arts Décoratifs

EMOKE LÁSZLO „CHIONE TUÉE PAR DIANE" REMARQUES RELATIVES À LA TAPISSERIE FRANÇAISE DU MUSÉE DES ARTS DÉCORATIFS L'avènement au trône d'Henri IV (1589) marque le commencement du re­virement de la fabrication des tapisseries en France. Déjà à l'époque où il n'était que dauphin, le roi avait soutenu les différents ateliers de tapisserie, mais les dispositions protectrices réalisées pendant son règne et les grandes faveurs accordées aux manufactures ont vivement attisé leur humeur l'initiative, et elles ont contribué à l'éclosion d'une nouvelle floraison de l'art des tapisseries en France. 1 Dans l'arrière-fond de cette disposition d'esprit d'Henri IV, de Richelieu, de même que de Mazarin en peut découvrir des facteurs d'ordre d'économie politique issus de réflexions sérieuses. Elles avaient pour but l'acqui­sition d'une équipe de tapissiers, et, par la suite la formation de nouveaux artisans capables de produire, dans le pays même des tapisseries qu'on avait fait venir auparavant de l'étranger moyennant un grand prix d'or, et d'atteindre dans cet art à une perfection artistique pareille à celle des tapisseries flamandes ou de la surpasser même. Henri IV avait aidé tout d'abord le développement de l'atelier des Jésuites en France (1597) qui appliquait la technique de la haut lice, pour implanter ensuite dans les Galeries du Louvre des artistes français travaillant sous la direction de Laurent et de Dubout. Il discutait avec des artistes flamands la question de la manière dont on pourrait faire revivre la technique des tapis­series à basse lice et en 1601, il réalisa un contrat avec les tapissiers François de la Planche et Marc de Coomans et ce contrat une fois corroboré, il les fit entrer à l'atelier du faubourg Saint Marcel, situé au bord de la Bièvre. En 1630, sous le règne de Louis XIII, Raphael de Coomans se sépara de cet atelier pour en fonder un nouveau, situé dans la rue de la Chaise. Dans ces ateliers dirigés par des Flamands, des Français travaillaient aussi en grand nombre à côté des artisans flamands. Ainsi par exemple l'atelier Planche-Coomans qui nous intéresse tout spécialement, avait commencé son travail en 1607 et employait 60 ouvriers. Les matériaux nécessaires à la fabrication des tapisseries étaient aussi, pour la plupart, les produits de la France: la laine venait du Berry, de l'Auvergne et du Languedoc, la soie de Lyon. Ce n'étaient que les fils d'or et de métaux qu'on devait faire venir de l'étranger. Une des bases du succès de l'entreprise était que les cartons des tapisseries ont été exécutés par les peintres du roi, artistes de profession, Lerambert. l Gulffrey, J.: Histoire de la tapisserie. Tours, 1886. 282. 3* 35

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