Weiner Mihályné szerk.: Az Iparművészeti Múzeum Évkönyvei 12. (Budapest, 1970)

IPARMŰVÉSZETI MÚZEUM — MUSÉE DES ARTS DÉCORATIFS - László, Emőke: „Chione tuée par Diane". Remarques relatives a la tapisserie française du Musée des Arts Décoratifs

Dubreuil, Dumée, Guyot, Vouet, de même que par les grands peintres-imagiers de l'époque, Lesueur, Poussin et Philippe de Champagne. Mais comme les des­sinateurs de cartons n'étaient pas liés à un atelier spécial, il est souvent assez difficile de distinguer l'un de l'autre les travaux exécutés par les ateliers royaux du commencement du XVII e siècle. En 1663, le roi Louis XIV fit établir une liste des tapisseries fabriquées à Paris au cours de la première moitié du siècle. 2 Dans cette liste se trouvent mentionnées sept séries exécutées en laine, en soie et en fil d'or et d'argent mais qui ne pourraient être attribuées de façon décisive à un atelier spécial. C'est parmi elles que figure la série de Diane, fabriquée à base des ébauches de Toussaint Dubreuil. Au cours d'un incendie, pendant la grande Révolution française, la plus riche des séries de Diane, exécutée aux intentions du roi, périt presque entièrement (des fragments de cette série sont conservés au Mo­bilier national), mais quatre suites enrichies de fils d'or et d'argent (Vienne, Paris, Madrid et Gênes), de même que plusieurs séries exécutées en soie et en laine sont conservées tout de même et nous trouvons aussi quelques pièces détachées en possession de collectionneurs privés. C'est avec plaisir que nous pouvons constater que la tapisserie acquise par le Musée des Arts Décoratifs lors d'une vente d'objets d'art en 1957 se trouve être également une pièce de cette série célèbre, représentant le thème numero sept de la série."' Elle est exécutée sans fils de métal et sans bordure (fig. 1.). Le dessinateur des dix sujets de la série de tapisseries représentant le mythe de Diane, avait été — comme nous venons de le mentionner — Toussaint Du­breuil (1561—1602). C'est le seul de ses cartons de tapisseries que nous con­naissons (ses ébauches se trouvent au Louvre). Mais nous savons de lui qu'il était l'un des peintres les plus connus du temps de Henri IV. Les salles du Louvre, du Pavillon des Poël à Fontainebleau et celles du Château de Saint Germain en Laye sont décorées de ses peintures murales. Aussi ses pages gra­phiques sont conservées assez nombreuses. Dans la première moitié du XVII 0 siècle, son cycle de Diane garde sa force d'attraction immuable. Les copies sans nombre exécutées à base de ses cartons en sont également la preuve et il a assuré à la manufacture Planche-Coomans un succès encore plus considérable que la série d'Artemisia dessiné par Lerambert. Naturellement, on peut con­stater plus d'une différence entre les ébauches et les tapisseries déjà exécutées, mais celles-ci ne sont pas de grande importance. En général, on a effectué des modifications à l'original, conformément à la personne qui avait commandé la tapisserie en question ou suivant sa volonté. L'inventaire de Louis XIV n'avaint donc pas rattaché à un atelier spécial les tapisseries représentant le mythe de Diane, il n'a fait qu'attester leur pro­venance de Paris, ce qui est rendue également indéniable par le P et par la fleur de lys qui se trouvent en bas de la bordure. En s'occupant des variantes des séries, Baldass' 1 définit celle de Vienne (fig. 2., 3.) comme originaire du 2 Inventaire général clu Mobilier de la Couronne. Paris, 1CC3. Chione tuée par Diane. Numéro d'inventaire du Musée des Arts Décoratifs: 57.714; maté­riaux: laine et soie; dimensions: 222 X 133 cm; densité de trame: 8/cm. 4 Baldass. L. : Die Wiener Gobelinssammlung. Wien, 1920. 161—168.

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