Dobrovits Aladár szerk.: Az Iparművészeti Múzeum Évkönyvei 3-4. (Budapest, 1959)
Judith Koós: Un livre rarissime italien du XVIe siecle au Musée des Arts Décoratifs: le thesauro de serittori
... « nostro Thesauro de Serittori, el cui nome fu senza causa del Fanto immaginato, et posto, conciosia, che se considerati bene le varieta delli secreti, et leg giandie, delli varii modi de scriuere ...» Il termine : « Viuete felicimente. » Sur le verso, comme sur celui de la feuille A 23, une variante embellie imprimée au négatif, de l'alphabet gothique, clôt la troisième partie, sur une surface de page de 95 X 118 mm. Les chiffres introduisant la dernière partie sont disposés sur une surface à encadrement oblong, imprimé au négatif, au décor de feuilles d'acanthe richement ornées et d'une composition centrale, (fig. 20.) Outre l'arrangement clair et artistique, il convient de retenir que l'auteur, dans les six premières lignes répète les chiffres en lettres qui doivent être lues de gauche à droite. Cette page a elle aussi sa valeur de rareté : le chiffre 9 manque et il est inscrit à l'encre imitant la forme des chiffres imprimés. Nous rencontrons des cadres ornés renfermant les chiffres, par exemple, dans les marques typegraphiques des imprimeurs vénétiens du XV e et du début du XVI e siècle. Sur les sept pages suivantes l'auteur donne la table de multiplication et d'autres opérations arithmétiques dans lesquelles on trouve par endroits des erreurs de multiplication. La dernière page divisée en quatre compartiments porte dans le carré droit inférieure, au lieu du colophon, la signature suivante : Angelus Mutinen |composuit. CONCLUSION. En résumé nous constaterons ce qui suit : 1. Le « Thesauro de Serittori », Venise, 1535, est la dernière oeuvre authentique de Fanti. 2. Le livre fut gravé sur bois par Ugo da Carpi. Sa confrontation analytique avec Arrighi : LAOPERINA, Rome, 1523, et Tagliente : Lo présente libro, insegna la Vera arte delo Excellente scrivere de diverse varie sorti littere . . . Venise, 1531, prouve incontestablement, comme nous l'avons cidessus démontré, que nous ne sommes pas en précence d'une simple adoption des divers détails de ces deux ouvrages. On ne pourrait donc nullement prétendre que ces parties sont tirées sur la même planche et qu'elles se retrouvent dans certains détails du Thesauro, mais qu'elles ont été retaillées par le graveur, bien que dans une forme imposée selon le modèle choisi, avec de petites modifications. Fig. 20.