Dobrovits Aladár szerk.: Az Iparművészeti Múzeum Évkönyvei 2. (Budapest, 1955)

II. AZ IPARMŰVÉSZETI MÚZEUM KUTATÁSAIBÓL - Dobrovits Aladár: Gádor István művészete

OpHaMeiITHKH, OH CTpeMHTCH C03HaTb HOBblC HaTVpaJIbHbie OpHaMeHTbl. TajlOp HB­JineTCH OAHHM H3 KpynHbix MâCTepoB Hauiero coBercnoro peajiHCTHnecKoro npnKJiaa­Horo HCKyccTBa. Ero npoH3BeaeHHH yKa3biBaiOT, mo HCKyccTBO B nyxe couHajiHCTH­MecKoro peajiH3Ma HBJiaeTCH He BonpocoM OTneqaTKOB CTHJIH, a BonpocoM co3epua­HHH, MeTOJía C03HJiaHHH H C03HaTeJIbHOCTH B TBopqecTBe. LTocjie ocBOÔoHîjTeHHH BeHrpHH Tanop HBJiaeTCH npejTnojtaBaTejieM MHCTHTyTa IIpHKJiaAHoro HcnyccTBa, a B 1955 rony OH narpaatjieH H3 BHCOKHX Harpaa Hapoji­HOÍÍ PecnyßjiHKH — npeMHefi KouiyTa. ÉTIENNE GÁDOR Pendant les décades qui suivirent sa fondation (1872), le Musée des Arts Décoratifs a témoigné un vif intérêt pour l'art industriel hongrois et étranger de son époque, autant pour l'art des artistes individuels que pour la production des grandes usines. Plus tard cet intérêt faiblit et l'attention du Musée se dirigeait en premier lieu vers le passé, ce qui se manifestait fortement dans le développement de ses collections. Cette évolution a atteint son apogée avant la première guerre mondiale, à l'ère horthyste, lorsque le Musée fut privé même de son indépendance. Aujourd'hui, quand nous affirmons que le Musée a mission non seulement de conserver les valeurs du passé, mais aussi celles du présent — en vue de l'édifica­tion de l'avenir — l'attention du Musée, dans les domaines de son activité collect­rice et de son travail scientifique, se dirige de manière intense vers l'art décoratif vivant. Après le dépérissement de l'art décoratif, survenu au milieu du siècle dernier, ce fut l'art de la céramique le premier à reprendre vie. C'est dans cet art que se présentent pour la première fois les artistes individuels et c'est dans ce domaine que les résultats de la science et de la technologie sont utilisés le plus intensément pour l'expression artistique. C'est aussi le cas pour la Hongrie où la manufacture Zsolnay de Pécs passe dans la première ligne des arts décoratifs et s'efforce pour la première fois de former un style hongrois populaire, propre à lui. Entre les deux guerres mondiales la fabrique Zsolnay tombe en décadence et perd son rôle dirigeant, qui lui, passe aux mains d'artistes individuels, dont Géza Gorka, Marguerite Kovács et Étienne Gádor représentent l'unité de la recherche scientifique technologique et de l'expression artistique ainsi que des efforts du style populaire-nationale. Ces artistes cherchent en même temps de voies nouvelles pour la production industrielle, redevenue artistique. Étienne Gádor est né en 1895. Il voulut devenir sculpteur et non céramiste. Encore presque enfant il commence ses études dans l'atelier de Géza Maróti, un des sculpteurs dirigeants de l'époque; il fait un voyage d'étude à l'étranger, où il fait la connaissance de la céramique, et il est artiste exposant déjà à l'âge de 17 ans. Par suite de son attitude politique, il quitte la Hongrie en 1919, après la défaite de la République des Conseils, pour s'installer pour un certain temps à Vienne où il travaille dans l'atelier des Wiener Werkstätte. Il devient définitivement céramiste, sans toutefois rompre avec la sculpture. Dès les années 1920 il figure sans interruption aux expositions hongroises et étrangères et rem­porte de nombreux succès. Ses premières œuvres dénotent l'influence du Style Moderne, et à partir de son séjour à Vienne jusqu'à 1928, il subit l'influence de la tendance dite expres­sionniste primitive. Chez Gádor, cette influence ne signifie point l'abandon de la réalité, il n'arrive pas dans l'impasse des arts bourgeois : l'expression de son opposition contre la réalité sociale de son époque, ainsi que ses compositions de

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