Tanulmányok Budapest Múltjából 13. (1959)

Fügedi Erik: Topográfia és városi fejlődés a középkori Óbudán = La topographie le developpement urbain a Óbuda (Vieux-Buda) médiéval 7-56

ces derniers ayant été revêtus de fonctions administratives également (ordalie). Semblablement aux coutumes tchèque et polonaise de l'époque, les frais de maintien de la prélature ont été couverts sur l'ordre du roi directement du trésor royal, le roi n'a fait toutefois don de biens immobiliers à cet effet. En 1148, la disposition ci-dessus mentionnée a été modifié par le roi Géza II dans le sens qu'au lieu de la somme allouée annuellement pour couvrir les frais de maintien de la prélature, les revenus royaux des environs de la ville ont été affectés à cet effet. Il appert du document y relatif qu'en 1148 il n'exista pas de marché à Óbuda (la foire a été tenue sur les lieux du «forum Geyse»), le roi n'alloua au prélat que les droits de douane sur les bateaux et les droits de passage. En 1212 le roi octroya à la prélature les droits seigneuriaux de la ville et l'a revêtue de privilèges. Les droits du marché et les impôts dûs en nature après la récolte des vignes ont été déjà mentionnés dans ce privilège. En conséquence du développe­ment survenu entre 1148 et 1212, la place du marché a été transférée du «forum Geyse» à Óbuda d'une part et une population agricole s'était concentrée à cette ville d'autre part. La cause du dépeuplement de l'établissement nommé Bana, situé dans les confins de la ville de Óbuda médiéval doit être attribuée à la circonstance que la population de Bana transmigra dans la ville en pleine formation. Outre les données immédiates des documents, le transfert du marché est prouvé par une trouvaille de monnaies d'origine byzantine, frappées entre 1143 et 1195, et découvertes à Óbuda. La trouvaille se compose de monnaies en cours dans le commerce ce qui fait supposer que la cause du transfert du marché doit être cherchée dans le développement général du commerce hongrois. Aux X e et XI e siècles le commerce extérieur hongrois entretint de vives relations avec les territoires avec lesquels des rapports existèrent antérieurement à la conquête arpadienne de la Hongrie déjà. Byzance et Kiev étaient à ce temps (X e —Xle siècles) les centres commerciaux fréquentés par les commerçants hongrois. En traversant les régions orientales du pays, les routes de Kiev et de Byzance se convergèrent vers Pest et par l'un des passages situés sur le territoire de l'actuel Budapest, elles se rattachèrent de là par la résidence royale Székesfehérvár et Esztergom à la route qui mena à Regensbourg et à Prague, ou bien par Székes­fehérvár à la route vers l'Italie septentrionale. Les commerçants étaient princi­palement des Juifs et des Mahometans, nommés Ismaélites. A ce temps le com­merce intérieur avait deux articles importants : le sel et le vin, transportés par bateau sur le Danube. Tous les deux articles sont mentionnés dans le document de 1148. Il est à supposer que pour ces régions la distribution du sel se fit à Óbuda. Selon toute probabilité l'un des acheteurs principaux du vin transporté sur le Danube fut la population de la cité, car ce vin hongrois était de la meilleure qualité et le plus cher. Des articles de luxe ont été importés en premier lieu dans le pays aussi de Byzance et de Kiev ; l'un des marchés importants de ce commerce dut être selon toute probabilité la ville de Óbuda. Par le développement général du commerce et par la nature des articles on est censé à supposer que le marché a été attiré de sa place antérieure, du « forum Geyse» , à Óbuda par la population développée de la cité, importante consommatrice d'articles de luxe. A la fin du Xlle et au début du XHIe siècle, la ville a gagné encore de l'importance du point de vue commercial. Vers la fin du XII e siècle, les Hongrois ont rompu avec leur isolation antérieure observée envers leurs voisins occidentaux. Le pays se rattacha au système de l'échange commercial de l'Occident. Ce fut d'abord le commerce de Kiev qui en souffrit, plus tard, après 1204, aussi les relations commerciales cessèrent-elles avec Byzance. Par conséquent, les Hongrois durent se procurer les articles de luxe achetés antérieurement en Orient par l'inter­médiaire des villes italiennes. Le trafic des voies occidentales devint plus animé ce qui était très avantageux et pour Esztergom et pour Óbuda. Cette évolution a été facilitée aussi par la conjoncture heureuse pour Óbuda qu 'Esztergom avait cessé d'être résidence des rois, et l'importance de Óbuda a encore gagné comme l'un des lieux de résidence des rois. Par le changement de l'orientation survenu dans le commerce, le rôle des Ismaélites et des Juifs a perdu de son importance, 54

Next

/
Thumbnails
Contents