Tanulmányok Budapest Múltjából 13. (1959)
Fügedi Erik: Topográfia és városi fejlődés a középkori Óbudán = La topographie le developpement urbain a Óbuda (Vieux-Buda) médiéval 7-56
l'ancien ^lieu de résidence royale à Esztergom, un nouveau quartier royal a été érigé à Óbuda. Cette forteresse se trouva extra muros, à l'ouest des terrains bâtis, dont l'emplacement a été déterminé d'une manière exacte à l'aide des fouilles archéologiques. La forteresse royale agrandie au cours du XlVe siècle passa en 1343 à la reine Elisabeth et cette forteresse constitua depuis ce temps-là jusqu'à la domination turque le domaine de la reine. 4. La prélature de Buda Mentionnée pour la première fois dans les documents de 1148, son institution remonte cependant à St. Etienne, premier roi hongrois, ou à son successeur, au roi Pierre. Comme les données contradictoires des chroniques ne peuvent encore être éclaircies, il est certain que l'institution de la prélature fit assez long feu et n'a été accomplie que sous le règne du roi St. Ladislas. Le lieu de l'église de la première prélature n'est pas encore précisé à l'aide des fouilles. Vers le milieu du XlVe siècle, sur l'ordre du roi Louis le Grand, une nouvelle église splendide et riche a été érigée tout près de la première qui se trouva dans un état délabré déjà ; on a réussi à retrouver les ruines de cette seconde. 5. Le monastère des clarisses Instauré par la reine Elisabeth, le monastère des clarisses a commencé son activité en 1346. C'était la reine qui a fait commencer l'acquisition des terrains situés autour du monastère, acquisition dont le résultat était la formation d'un bloc fermé de terrains en possession des clarisses. Le couvent se trouva probablement en face du synagogue actuel ; son emplacement exact devrait être précisé à l'aide de fouilles. Eu égard aux intérêts assez souvent opposés des différents éléments urbains, une tension permanente régnait à Óbuda. Les divergences subsistèrent surtout entre le prélat et le capitaine du quartier royal. Le roi Louis le Grand se décida donc en 1355 à une solution radicale. Vu qu'en 1212 le prélat reçut en son entier le domaine de la ville, ce privilège royal a été révoqué et la ville divisée entre la reine et le prélat. Ce partage embrassa non seulement l'enceinte de la cité et ses alentours, dans la plupart des vignobles, mais était intégral au point de vue ecclésiastique également, car les soins pastoraux du prélat à apporter à la population ont été limités sur la partie prélatale de la ville ; dans la partie appartenant à la reine, une chapelle vouée à Ste. Marguerite a été élevée au rang de paroisse. Sur les murs et les portes de la ville aucune information ne nous est fournie par le document volumineux embrassant la teneur du partage de 1355, les lieux de ceux-ci n'ont pu être précisés à l'aide de l'archéologie non plus. Le finage de l'enceinte de la ville est déterminé à l'ouest par la position du châteauforteresse de la reine, mais ni les tracés précis du nord ni ceux du sud ne sont connus. * En 1212 la première période du développement économique et social de la ville est terminée. Il est à regretter que les sources de cette époque soient si peu nombreuses et nous devons donc débuter par la tradition conservée dans la chronique, suivant lequel après la conquête arpadienne un centre séculier se forma à Óbuda (forteresse de Korszán). Au début du XI e siècle le centre séculier a gagné de l'importance par la construction de la première résidence royale et l'établissement de la prélature de Óbuda. Dû à l'établissement d'un centre administratif royal et à celui de la prélature comme centre ecclésiastique, un noyau d'habitations se forma à Óbuda, pareil à ceux désignés à l'Occident par le terme «cité» (civitas). A cette cité appartenèrent les fonctionnaires du quartier royal, les administrateurs des revenus royaux des environs de la ville, les gardes du quartier royal et les prêtres de la prélature ; outre les devoirs strictement ecclésiastiques 53