Tanulmányok Budapest Múltjából 13. (1959)

Fügedi Erik: Topográfia és városi fejlődés a középkori Óbudán = La topographie le developpement urbain a Óbuda (Vieux-Buda) médiéval 7-56

E. Fügedi LA TOPOGRAPHIE BT LE DEVELOPPEMENT URBAIN A ÓBUDA (VIEUX-BUDE) MÉDIÉVAL La capitale hongroise d'aujourd'hui s'est formée de trois villes, notamment par l'unification de Buda, Óbuda et Pest. De ces trois parties Óbuda est la plus ancienne. En résumant la situation actuelle des recherches topographiques, l'auteur se propose d'attaquer le problème de la formation de la ville médiévale. Les questions du développement urbain et de la topographie sont liées étroitement et l'importance de cette relation est soulignée davantage par le fait que les travaux topographiques, archéologiques et artistiques étant à peine commencés, l'his­torien se livrant à des recherches sur le développement urbain est renvoyé stricte­ment aux documents écrits ; il doit donc mettre au point ses principes et poser les questions auxquelles il espère obtenir des éclaircissements nécessaires de la part de l'archéologie. Au cours des recherches sur l'histoire médiévale de la ville de Óbuda la même difficulté se pose, commune d'ailleurs à toute historiographie médiévale de toutes les villes hongroises, c'est notamment que les archives de la ville ont été détruites pendant la domination turque et dans les recherches on est renvoyé à quelques fragments survenus par hasard et aux recueils des documents de quelques institutions ecclésiastiques. Les obstacles se multiplient encore du chef qu'après la libération de la ville au XVIII e siècle Óbuda avait été repeuplé par une popu­lation allemande ce qui contribua aussi à l'effacement de la tradition locale, et l'identification des noms géographiques du moyen âge devint quasi impossible. Guidé par ces motifs l'auteur ne s'est borné uniquement à examiner minutieuse­ment les documents maintenus et à puiser des conclusions de l'archéologie, mais il a pris largement en considération les déductions logiques de l'évolution générale également. Lorsque, ayant franchi le Danube, les Hongrois occupèrent la région de la ville actuelle, ils ne conquirent une région encore sauvage, mais un territoire héritier de la culture urbaine des Romains, quoique dépravé et gâté, cependant non détruit. Óbuda du moyen âge s'éleva sur les lieux de l'ancien Aquincum romain. La question de la continuité romaine est donc posée d'une logique nécessaire. D'après les conclusions de l'archéologie hongroise formulées sur la base des don­nées des fouilles pratiquées après la première guerre mondiale ni la population de l'époque romaine ni les institutions municipales n'avaient survécu à l'occu­pation hongroise arpadienne. On ne peut donc parler de l'existence de la conti­nuité romaine dans ce sens ; cependant les institutions ecclésiastiques chrétiennes ont survécu, paraît-il, à certains endroits à la migration des peuples. Ce qui est pour la ville elle-même, l'existence de la continuité romaine ne peut être démon­trée ni par rapport aux institutions municipales romaines, m" en relation de la population de l'Aquincum antique, elle ne s'établit pas même en faveur de l'église chrétienne qui survécut la domination romaine ; l'influence de l'héritage romain est malgré ces constatations très marquée. Aucun changement important ne s'est produit dans le réseau de communication depuis l'époque romaine an cours du moyen âge : le pont romain a été remplacé par le bac médiéval ; la prélature de Buda, centre ecclésiastique du moyen âge, se trouva également située au centre de la ville. Aux temps de la migration des peuples l'amphithéâtre méri­dional servit de forteresse. Ce lieu recelait les trésors des Lombards, et il a été choisi comme château-forteresse aussi par un des chefs d'occupation des Hon­grois, nommé Korszán. 4* 51

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