Budapest Régiségei 24/3. (1977)

Zolnay László: Az 1967-75. évi budavári ásatásokról s az itt talált gótikus szoborcsoportról 3-164

Charles V. Sculpté vers 1365, ce groupe fut pilonné sous la révolution. Il ne nous en est resté que la description, mais - aux années 1370 - à Vienne, les princes corégents autrichiens se sont fait perpétuer selon le même agencement - qui est déjà unique en Europe - avec leurs femmes, à Véglise Stefanskirche. Avec l'avancement des travaux de restauration il est devenu évident qu'à l'instar du groupe détruit du Louvre et des groupes de la Stefan s kir che, ce sont les hérauts qui sont debout auprès des chevaliers de Buda, Et, notons-le, selon le canon de Paris et de Vienne: les statues des sergents d'armes, plus petites, n'atteignent la hauteur de leurs maîtres qu'avec la pointe du panache ou du cimier tenu dans leurs mains, alors que ceux-là sont tête nue. Néanmoins, malgré cette ressemblance, il y a une grande différence entre la représentation prince + héraut de Vienne et celle de Buda. Il s'agit de la qualité nettement plus élevée du matériel de Buda. De ce point de vue, je n'exagère pas en constatant qu'a Buda,grâce au sort favorable, il s'est conservé sous le sol une chose qui, en surface, a péri à Paris. (D'ailleurs, si les envahisseurs turcs avaient trouvé nos statues dressées, il ne nous en serait resté, non pas des torses, mais pas même des miettes. Ils doivent leur renaissance à leur destruction apparente. ) En acceptant la datation du XIV e siècle - puisqu'il n'y a pas de meilleure ni de plus convaincante - je vois deux possibilités théorique quant au programme et à l'origine de nos statues. H est possible que les projets dynastiques de l'époque de Louis d'Anjou - alliance de la Maison française des Valois et de la Maison hongroise des Anjous par mariage - serve de fond historique et culturel à nos statues. Ce sont les décennies ou - en passant par l'Avignon des papes - à Buda et à Paris,les ambassadeurs français et hongrois se succèdent sans arrêt dans les palais de Charles V, de Louis (le Grand), puis de la reine hongroise Marie (ou de la reine mère Elisabeth). Les historiens de France appellent cette époque le siècle de la misère, malgré son niveau artistique très élevé. Ainsi, il est facile d'imaginer qu'une de leurs écoles - d'origine flamande peut-être - échoue à Buda pour quelque temps, tout comme la Chronique Enluminée de Buda a échoué dans la cour de Charles de Valois. Ce même rapport franco-hongrois deviendra encore une fois intime: vers 1395-1396, quand les troupes de secours se mettent en route pour aider Sigismond. (Mais, selon nous, ce moment - et en général l'époque du début du règne souverain de Sigismond, jusqu'en 1410 à peu près-n'est pas propice, ni assez mûr politiquement et économiquement pour accomplir une construction de telle envergure, qui méritât, comme accord final, une galerie aussi importante comprenant une cinquantaine de statues. Pourtant nous ne pouvons pas exclure non plus cette hypothèse de travail. ) L'autre époque historique qui peut entrer en ligne de compte - et date également des dernières décennies du XIV e siècle - est, à mon avis, celle ou Sigismond de Luxembourg, margrave morave, fils de Charles IV, empereur et roi de Bohème,; entre en scène dans l'histoire de Hongrie. (Cette hypothèse est appuyée par un fragment des armes du Luxembourg, trouvé non loin de nos statues, qui doit dater de la fin du XIV e siècle et dont la pierre est identique a celle de nos torses. ) C'est en 1372 que Sigismond se fiance à Marie d'Anjou, reine de Hongrie depuis 1382. En 1378, le prince arrive à Buda,pour apprendre la langue et les coutumes hongroises. En 1385 a lieu leur mariage. A partir de 1387, Sigismond regne avec la reine Marie. Et en 1395 - quand Marie meurt, victime d'un accident hippique - Sigismond devient monarque jusqu'en 1437. On peut accepter - et cela concorde encore avec nos données stratigraphiques, avec la base du "compte à rebours", c'est-à-dire la décennie 1440, et aussi avec les trouvailles secondaires accompagnant nos statues et les données de l'histoire des costumes de nos torses - que notre époque aille de 1372 à 1385, voire même de 1386 à 1395. Dans ce cas, c'est ralliance des Maisons d'Anjou et de Luxembourg qui serait l'occasion historique à laquelle nous devons la naissance de notre galerie. Pour terminer, je mentionnerai que la paraphrase allemande de mon oeuvre paraîtra - avec l'étude d'Ernő Marosi sur un sujet semblable - en 1977. dans les Acta Históriáé Artium Academiae Scienciarum Hungaricae, comme volume à part. 152

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