Budapest Régiségei 22. (1971)

TANULMÁNYOK - Nagy Tibor: Kőfaragás és szobrászat Aquincumban 103-160

vêtements. La plaque de Dionysos et d' Ariadné au rue Horgony présente l'imitation des modèles arri­vés des régions orientales des Balkans. Parmi les nombreux reliefs de Silvain le mieux réussi est peut-être la figure robuste de ce dieu que porte le relief d' Aranyhegy (fig. 73). Les détails omis des reliefs souvent sommairement sculptés ont été complétés par la peinture. Par ailleurs, la peinture était, aussi sur les stèles plus importantes ou sur les sarcophages à scènes mythologiques, un complé­ment quasiment obligatoire de la sculpture de relief d'Aquincum. STATUES DE MARBRE ET DE PIERRE Le nombre des oeuvres plastiques dépassant le niveau des pierres sculptées locales est à Aquin­cum relativement modeste. Une partie de ces oeuvres composée de statues ou de bustes de marbre a été importée en Pannonié. Deux bustes de Minerve et une tête de marbre d'une taille plate ont été mis au jour dans la maison de M. Aur. Pompeius, membre de la classe dominante de la colonie, respectivement du siège des drapiers. La plus belle pièce de ces oeuvres importées, un tête de marbre, faisant partie pe la statue de Hygie du IV e siècle a.n.è., fut mise au jour au cours des travaux de fondation du Parlement. Nous connaissons des statues d'origine locale du matériel lapidaire du palais du gouverneur qui était l'un des plus somptueux édifices à Aquin­cum. Le sculpteur d'une statue d'empereur un peu plus grande que nature (fig. 74), s'efforça de rendre dans un calcaire d'origine locale — non sans peine et avec peu de résultats — les détails des plis du vêtement. Cet ouvrage aurait demandé du marbre. La statue de Némésis-Nikê du palais (fig. 75) n'accuse qu'une parenté très lointaine avec les sta­tues cultuelles de vaste influence de Rhamnos et de Smyrne. Elle est le représentant médiocre du style classicisant de l'époque des Sévère. La statue de femme drapée, connue par les bains de Diane d'autrefois, malgré son exécution inachevée dénote un artiste bien somptu au métier. La statue de femme vêtue du Testvérhegy, datant du IIP siècle, un peu plus petite que gran­deur nature (Fig. 77), présente un exemple intéres­sant des expérimentations et des recherches des nouvelles formes d'expression. Contrairement aux techniques sculpturales des plis de la palla, creusés plus profondément, les creux des plis de la tunique ne sont indiqués que par des lignes d'un effet pitto­resque. Cette même dualité du style s'observe sur le fragment de la Victoire debout sur le globe (fig. 78). L'énumération des statues en position debout se termine par les statues héroiques d'hommes drapés 7 f représentant le défunt sous la figure d'un philosophe ou d'un orateur grec (fig. 79). Dans l'attitude de la statue, nous retrouvons les traditions d'un cycle de statues de la collection du Vatican. Les lignes rigides et dures des plis du vêtement furent complétées par des retouches peintes. La statue en calcaire de la déesse de Rome, assise sur un trône (fig. 80) est un travail du II e siècle, de l'époque des Antonin. La statue, avec son attitude aux jambes en contre poste, se tenant fidè­lement aux modèles de même qu'avec les plis aux lignes harmonieuses de la palla collée à la jambe droite ne s'harmonise pas avec la représentation conventionnelle de la taille trop haute, telle une colonne, et du vêtement. Les petites statues de Sil­vain, de Cautes et Cautopates, dont la hauteur ne dépasse guère 50—60 cm, représent pour la plupart de travaux d'atelier assez médiocres. Le plus beau groupe des statues d'Aquincum est la statue cultuelle du mithreum de Symphorus de la cité (fig. 81). Vue de côté, la statue est plutôt un relief et ne donne l'impression d'une statue que vue de face. Les marques de style local, en usage à l'atelier, se reflètent dans la représentation tradi­tionnelle du groupe composé dans un pentagone irrégulier. Ces marques se traduisent avant tout dans l'exécution plane. Ce groupe exprime aussi le style de transition de l'époque des Sévère qui s'opposait dans ces temps-là aux tendances classicisantes de l'époque des Antonines. Après la seconde moitié du IIP siècle les ateliers d'Aquincum en décadence manquaient déjà de la force nécessaire pour réaliser des oeuvres plastiques remarquables. Les meilleurs pièces de la sculpture des bustes nous sont légués par les stèles funéraires à buste ou à figure entière ou les traits des défunts ont été taillés avec réalisme, souvent en haut-relief.»La coiffure des femmes, la coiffure et la barbe des hommes (tout en omettant sous ce rapport les stèles funéraires de la population locale), suivaient la mode de l'époque. Parmi les têtes, représentant en elles-mêmes une valeur artistique, c'est celle de Jupiter du II e siècle du type de Zeus d'Otricoli (fig. 84) qui se signale par le goût classicisant. La tête à peu près du même format que celui de l'un des "philosophes" du II e siècle (fig. 85) exprime, par contre, des tendances impressionnistes de la sculpture. Certains traits inconographiques nous rappellent les bustes de Sophocle. Le buste de Marc-Aurèle jeune (fig. 87) n'est qu'une copie locale bâclée des bustes officiels de l'empereur envoyés dans les provinces d'un atelier central. La tête de marbre mise an jour sur l'emplacement de la basilique de la colonie d'Aquin­cum dut être le buste officiel d'un empereur du milieu du IIP siècle, envoyé au chef-lieu de la province. Dès le milieu du IIP siècle, la source de la sculpture locale des bustes semble être tarie. 160

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