Budapest Régiségei 21. (1964)
TANULMÁNYOK - Zolnay László: István ifjabb király számadása 1264-ből 79-114
de la datation d'avant l'invasion des Mongols, il ne sut que faire avec des étoffes de pourpre tartares très souvent mentionnées. Par conséquent en raison de l'incertitude manifesté de la datation, les historiens et les chercheurs de l'histoire de la civilisation hongroise ne s'occupèrent pas de la critique du compte, ainsi son contenu ne put s'intégrer dans la conception historique du XIII e siècle, de ces dernières 25 années. Dans un passé récent, László Zolnay soumit le compte non daté à un nouvel examen, et il tâche d'en déterminer l'origine, en précisant les 38 noms de personne et les 22 noms de lieu figurant dans celui-ci. En se basant sur les chartes hongroises du XIII e siècle, il tachait d'établir quelle était l'époque où tous les 38 personnages furent à la foi présents? Peut-on établir une certaine connexité, d'après les document écrits de l'époque, entre les personnages énumérés et les noms de lieu? Au cours de son travail il fait connaître la méthode de ses recherches qu'il appelle grille logique ou piège chronologique. Il avoue qu'en sus de plusieurs noms de personne des années soixante du XIII e siècle paraissant familiers, c'était la mention de la maison de Buda de Walter — le dernier des 122 articles du compte —, qui le poussa à essayer d'établir une chronologie plus précise que celle de Soranzo et de Huszti. En effet, Walter, recteur du palais et régisseur de l'atelier de Monnayage, figure dans les documents de 1261—1263 jusqu'en 1276 et dans le procès de canonisation de Saint Marguerite de la maison arpadienne. Par contre, le roi Béla IV n'a installé le château de Buda qu'après 1242. Ce fait même fait crouler à priori la chronologie jusqu'à présent admise de Soranzo et de Huszti. L'opération passe à un époque postérieure de 20 à 25 ans et la date de ce compte se réduit à la période d'entre 1261 et 1276. Les données personnelles du maître János, médecin royal, figurant dans le compte, diminuent encore mieux cette limite d'erreur de quinze ans. C'est que le maître János, ne peut parmi les maints médecins royaux connus de cette époque, être identifié qu'au János, mort avant 1267, qui fut le médecin de la famille du jeune roi Etienne, fils du roi Béla IV. L'identification satisfaisante de ces deux personnages a fixé pour l'essentiel aussi le méthode des analyses ultérieures. L'identification de Magister Lodomerius figurant dans le compte en sa qualité de confident de Dominus Rex au vice-chancelier fidèle du jeune roi (1264—1266), permet de continuer à éclaircir la chronologie, et sera encore mieux facilité par l'identification de Benedictus prepositus, régisseur des comptes, au prélat Benedek qui fut le vice-chancelier du jeune roi Etienne de 1259 jusqu'au printemps 1264, lorsqu'il se détourna de lui pour s'établir en suite au temps de la guerre civile ayant eu lieu entre père et fils, dans la cour du roi Béla IV. L'identification de Magister Stephanus, mentionné par le compte, à István de génère Rátót facilite également la datation. Le maître Etienne — jusqu'alors argentier et écuyer de la reine aînée, puis l'un des comandants de l'armée du jeune roi lancée contre son père se détourne juste au printemps 1264, du roi aîné et se range à côté du jeune roi. On comprend donc, pourquoi le jeune roi Etienne fait-il bénéficier de ses dons le maître Etienne et pourquoi est-il l'un des barons en difficulté qui ont recours, moyennant nantissement, à la bourse de Syr Wulam. L'identification de Magister Raynaldus figurant dans le compte, à l'ancêtre de la famille Rozgonyi, de nom semblable, semble être absolument convaincante. (Magister Raynaldus est depuis 1253 le page du jeune roi Etienne, étant du même âge que lui, plus tard son chef de guerre, puis en 1264—1265 son partisan inflexible.) Dans ses analyses minutieuses, allant jusqu'aux détailes, Zolnay situe toute l'opération, effectuée entre Dominus Rex et Syr Wulam, entre les années 1263—1264, et date la clôture, ainsi que la composition du relevé de ce compte, de Mai 1264. Par conséquant, le compte n'est pas le réglement du roi Béla IV, effectué entre lui et son créencier nommé Syr Wulam, mais celui du jeune roi Etienne. Les dons, les donations, les primes, les rachats des objets de gage des barons effectués au compte du roi, s'expliquent par les événements désastreux survenus en Hongrie au cours de l'année 1264, et le compte même est précisément le document révélateur de cette période orageuse. L'auteur croit trouver l'explication des accidents et discontinuités du compte justement dans cette précipitation fébrile s'accomplissant à la veille de la guerre civile. Cette tentative de déterminer la date et le caractère de l'opération, permet de jeter ainsi un coup d'oeil dans une suite d'événements historiques. Les donations, les attributions matérielles reflètent les ambitions fiévreuses du jeune roi, s'efforçant de gagner pour sa cause ses barons inconsistants et de séduire les seigneurs fidèles à son père le roi Béla IV. Les appellations magister que Dénes Huszti considérait comme douteuses, trouvent elles aussi, leur explication. Les magister figurant dans le compte ne sont pour la plupart pas des maîtres des sciences, mais des maîtres argentiers du roi, écuyers, et écuyers tranchants. C'est à cette cathégorie que les appartiennent aussi les Coumans. Etienne, lui même, qui apparement épousa Elisabeth, fille de Ruthen, »Imperator Cumanie« s'appuya décidément sur ses Coumans jusqu'au printemps 1262. Mais ce printemps-là, le roi Béla IV fit ranger les Coumans sous son étendard qui combattèrent dans la guerre de 1264—1265 déjà contre Etienne. (Ce furent d'ailleurs les Coumans qui, jusqu'au printemps 1264, bénéficièrent des attributions les plus considérables du comptes.) Au cours de la tentative d'identifier les personnages mentionnés dans le compte, touts les figurants féodaux de l'année 1264, nommé par Zolnay l'année des trahisons défile en cortège dans toute leur réalité. 8 Budapest régiségei 113