Budapest Régiségei 20. (1963)
TANULMÁNYOK - Gerő Győző: A törökkori Király fürdő : 2. közlemény 137-154
cuvettes étaient placées, était également en marbre rouge; relativement au niveau supérieur du bassin, la série en question s'élevait à la manière des marches d'un escalier. L'une des niches, celle qui se trouve au sud-est, était pavé d'une pierre sépulcrale gothique, faite au commencement du XV e siècle et portant une inscription. La pierre de revêtement d'une autre niche est un fragment de pierre tombale de style renaissance. Dans ces niches murales, à gauche et à droite de la cuvette, dans les coins, nous avons retrouvé le muraillement d'une banquette cuboïde. Sous l'arcade ouverte, septentrionale du hall à coupole, des deux côtés du mur, il y a également deux banquettes en pierre. Sur le mur nord du local médian de la série de locaux située au nord du hall à coupole et donnant sur la rue Ganz, une fontaine d'applique bien façonnée, décorée d'un arc en accolade, a été mise à découvert. Dans chacun des locaux donnant sur la rue Ganz nous avons trouvé aussi des bassins, de l'époque baroque. Les locaux nord et sud surmentés de coupoles sont décorés d'arcs en accolade, dont les commencements originaux furent enlevés à l'époque où l'on a élevé le niveau. La destination de ces locaux ne peut pas être fixée aujourd'hui, nous ne pouvons nous appuyer que sur des hypothèses. Il est bien possible que dans l'un de ces locaux on a pratiqué l'épilage; en latin, on a appelé ces locaux «depilatorium». Au cours des recherches, on a retrouvé à plusieurs endroits les restes d'une adduction d'eau en terre cuite qui placée dans le mur, pourvoyait le bain de l'eau. Sur la base de ces découvertes, il a été possible de reconstruire le réseau de canalisation de notre établissement de bains. Du point de vue de l'approvisionnement en eau, il y a deux sortes de bains: les thermes — (ilidjé) — et les bains de vapeur ou bains turcs (hammam). Tous les deux groupes existaient sur le territoire qui était occupé en Hongrie par les Turcs. Le bain dont nous parlons ici et qui a été auparavant appelé bain de la Kakas kapu (Porte du Coq) appartenait au groupe des ilidjés, on a conduit l'eau thermale du bassin de la source située dans le jardin du bain qu'on appelle aujourd'hui Bain Lucas, et l'eau était transportée jusqu'au bain Király dans une conduite construite de tuyaux en poterie mise dans un lit de béton et couverte de briques. Nous avons retrouvé «in situ» plusieurs parties de cette conduite ainsi que le bassin de la source qui était revêtu de briques et construit sur des pilots. C'était les «suyoldji» qui sont construit les conduites et, en général, les réseaux hydrauliques. La conduite turque, de même que celles des Romains et des Byzantins, était basée sur le principe de la gravitation. A la question de l'approvisionnement en eau, est intimément lié le problème du chauffage des locaux de bains et du bâtiment tout entier. Dans les locaux utilisés directement pour les bains, une température convenable était assurée par l'eau chaude circulant dans les murs de ces locaux, par la surface chaude de l'eau du grand bassin ainsi que par les evaporations de l'eau qui couvrait le carrelage. C'était d'autant plus possible, parce que les murs latéraux étaient complètement fermés, l'éclairage étant assuré par des ouvertures hexagonales de la coupole qui étaient relativement petites et couvertes de verre. Pour le chauffage des autres locaux appartenant à l'établissement de bains, des poêles ont été employés. Ces poêles, dont la construction était similaire à celle des fours, avaient été bâtis de carreaux au vernis vert; nous avons pu retrouver quelques uns de ces carreaux. La chauffage des établissements de bains appartenant au deuxième groupe était arrangé à la manière du «hypocaustum» des Romains. En ce qui concerne la vie quotidienne du bain, parmi nos sources c'est Evlia Tchélébi qui offre le plus de renseignements. Selon lui, l'entrée au bain était gratuite, c'était seulement pour l'essuie-main et pour la couverture en laine qu'on a dû payer dans les bains de la ville de Buda un «aktché», conformément à la coutume générale. Nous devons encore faire mention des heures d'ouverture du bain. En général, à Buda, dans les établissements à l'usage des^ deux sexes, le bain était à la disposition des hommes dans la matinée, et à celle des femmes dans l'après-midi et le soir. En dehors du bâtiment, on a retrouvé dans la rue Ganz — outre les restes déjà mentionnés de la conduite d'eau —• quelques restes de canal et de mur, provenant de l'époque turque, mais de moindre importance. 154