Budapest Régiségei 18. (1958)

JELENTÉSEK - Gerő Győző: A törökkori Király fürdő : Kakas kapu fürdője 587-599

ŐT. GERO LE BAIN KIRÁLY FÜRDŐ, DATANT DE L'ÉPOQUE TURQUE BAIN DE LA PORTE DE COQ Les travaux de reconstruction de la partie datant de l'époque turque de l'établissement de bains Király fürdő (N° 87, Fő utca) ont été commencés par la direction centrale des bains, au printemps de 1955. La tâche d'établir les projets a été confiée à l'architecte Egon Pfannl. Le Musée Historique était représenté dans les travaux de recherches par l'auteur du présent article. À l'emplacement du bain, les fouilles ont mis à jour des objets dont l'âge remonte à l'époque romaine. On a retrouvé une partie — large de six mètres — de la chaussée du «limes» longeant le Danube. Quelques fragments archi­tecturaux gothiques datant du moyen âge qui ont été utilisés à l'époque turque, appartenaient probablement à un édifice situé dans la proxi­mité. Selon les traditions, le bain à été construit en 1566 par le pacha Sokollou Mustapha. Le nom du bain se trouve indiqué dans les sources historiques turques de plusieurs manières, son emplacement, néanmoins, peut être topogra­phiquement situé d'une façon précise, de même, les différentes dénominations peuvent être précisément identifiées. Dans la plupart des cas, le bain est mentionné sous le nom de Horos Kapousou ilidjesi, ce qui veut dire «bain de la porte Kakas (coq)», en effet, la porte du Coq se trouvait dans la proximité. Parmi les représentations datant de l'époque turque, celle qui est la plus ancienne est une aquarelle faite vers 1600 (fig. 2.), sur laquelle les lucarnes de la coupole, destinées à faire entrer la lumière, sont bien visibles. Jusqu'à la première moitié du XVII e siècle, dans les sources écrites on ne trouve pas mention con­cernant le bain, il n'y a pas de représentation non plus. Le voyageur turque Evlia Chélébi est le premier à mentionner le bain sous le nom de «Horos Kapousou ilidjesi», en en offrant une description courte mais bien caractéristique. Entre autres, il communique le «tariq» — con­struit par le pacha Mustapha — du bâti­ment. Dans la suite, les sources se taisent de nouveau concernant ce bain, et ce n'est qu'à partir des années 1680 que les estampes le représentent. La carte géographique turque détaillée de Marsigli (fig. 3.) indique le bain sous le nom de «Kaplou ilidje», c'est-à-dire «Bain couvert». Malgré le fait que la carte n'est pas très claire concernant cet endroit, il est incontestable que le nom employé indique le bain dont nous parlons. Parmis les nombreuses gravures et cartes faites en connexion avec le siège de 1686, la plus importante est la carte dessinée par De la Vigne (fig. 4.) ; cette carte comprend la forme du réseau des rues de la partie en question de l'arrondissement Víziváros, réseau qui a très peu changé jusqu'à nos jours. À l'aide de cette carte l'emplacement du bain en question peut être très exactement fixé. La carte indique — avec une projection horizontale réduite, à grands traits, mais correcte au fond — l'em­placement de l'édifice, c'est seulement le nom qui n'est pas mentionné. Une autre source très précieuse est le cadastre des bâtiments, fait en 1686 par Marsigli ; cet ouvrage indique correctement que le bain se trouvait dans la proximité de la porte «Kakas», «Coq», quoique le nom soit mentionné comme «Kapili ilidjé», ce qui est erroné. Il note également que l'édifice est couvert de tuiles, d'accord avec la descrip­tion de Evlia Chélébi. En ce qui concerne l'état de conservation de l'édifice, il remarque que ce dernier a survécu au siège en parfaite con­dition, conservant sa forme primordiale, orien­tale, pour la postérité. La coupole sphérique orientale était encore conservée au commencement du XVIH e siècle (fig. 5.) ; d'autre part, la gravure de Glaser, faite entre 1730 et 1749 (fig. 6.) représente le bâtiment avec un toit en pavillon. Pendant longtemps, les milieux compétents ont entre­tenu l'opinion erronée que le toit en pavillon — conservé jusqu'aux derniers temps — était la construction originale des Turques. Les résultats jusqu'ici obtenu des recher­ches liées aux travaux de reconstruction peuvent être fixés comme suit. On est arrivé à éclaircir les étapes de la transformation du bâtiment effectuée dans la période de la domination des Turques. Au moment où l'édifice fut construit, les coupoles furent recouvertes de plomb. Le toit fû probablement abîmé par l'un des incendies survenus vers la fin du XVI e siècle. Lors de la reconstruction subséquente les coupoles ainsi que très probablement les autres parties du bâtiment furent couvertes de tuiles (fig. 7.). Cette toiture des coupoles a survécu au siège et était maintenue jusqu'au commence­ment du XVHI e siècle. C'était après la recon­struction qui suivait l'incendie que la moulure et le tambour de la coupole ont été réparés avec des briques. Nous avons pu partielle­ment fixer l'étendue de la partie — existant sous les Turques — de l'aile au sud de la coupole centrale. Au façade ouest de l'aile sud 598

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