Budapest Régiségei 17. (1956)

TANULMÁNYOK - Nagy Tibor: Héraklész bronzszobrocskája Óbudáról 9-44

rectangulaire allongée de la tête, même front haut, même nez long, étroit et arqué, dominant la partie centrale du visage, même forme, légèrement ovale, des yeux. Les deux statues ont conservé, par ces traits, les caractéristi­ques du type d'Héraclès dit Farnèse. Cependant, l'auteur de la statuette de Bologne n'avait suivi le type Farnèse que dans la partie supéri­eure du visage ; par contre, en ce qui concerne la bouche et sa région, énergiquement saillante, il s'en était écarté, tout comme le sculpteur de l'Héraclès d'Óbuda. Si nous considérons cette statuette d'Italie, et d'autres d'un type analogue, nous verrons mieux les différences qui séparent l'Héraclès d'Óbuda et les statuettes d'Héraclès de la Gaule. Celles-ci n'ont rien du corps à la fois svelte, musclé et vigoureux (mais point grossiè­rement robuste) de la statuette d'Óbuda, ni des fines transitions des détails de cette der­iBud. Rég. V, 1897, p. 114, n° 12. — CIL III 10428. — A. Alföldi, Arch. Ért. 1940, p. 206. — R. Egger, Anz. Österr. Akad. LXXXVIII, 1951, p. 222. 2 Cet ouvrage paraîtra probablement dans le volume suivant de là série «Tanulmányok Budapest múlt­jából» («Études sur le passé de Budapest»). 3 Voir, dans ce volume, pp. 327 et suiv., le résultat de l'analyse spectrale effectuée par le Service de l'Exa­men des Matériaux des Usines Mátyás Rákosi, auquel nous tenons à exprimer nos remerciements. 4 Pour la technique du placage (Plattierung) dans l'Antiquité, voir, en général : K. Kluge, Die antike Erzgestaltung, und ihre technischen Grund­lagen, 1927, pp. 114, 152 et suiv. Voici quelques exemples des pièces publiées : G. Faider — Feyt­mans, Les Antiquités du Musée de Mariemont. 1953, p. 88, n°60, p. 141, n°21. Et. Michon, Mon. Piot, XXXIII, 1933, p. 121. Ad. Blanchet, Mon. Piot, XXXIV, 1934, p. 63. — Il faut mentionner à part L'Enfant Bacchus de la Côte d'Or avec une cinquantaine de défauts de fonte plus ou moins importants, tous corrigés (H. de Ville ­fosse, Mon. Piot, III, 1896, p. 55.). — L. Curtius, R. M. 45, 1930, p. 3 (statuette de Zeus à Florence). — P. Wolters, J. d. I. 48, 1933, p. 248, fig. 19 (taureau de bronze du sanctuaire des Cabires de Thèbes). — R.Paribeni,~N. d. Se. 1902, p. 572 (L'Hé­raclès Épitrapézios de Pompéi). — B. Filow, Bull, de l'Instit. archéologique bulgare. I, 1921— 1922, p. 5, pi. I. (L'Apollon de Stara Zagora). — N. Bulic, Bullettino d. arch, e storia dalmát. XII, 1896, pp. 9. et suiv. — AEM. XL, 1887, p. 25, pl.I. (Statue de Zeus à Spalato).—H.Schoppa Germania, 20, 1936, p. 253 (Faune de Klein — nière. Les statuettes d'Héraclès supposées originaires de la Gaule, et d'une façon générale, toutes les statuettes de bronze de la Gaule, mettent trop l'accent sur les formes de détail du corps qu'ils séparent assez nettement les unes des autres, comme p. e. l'un des Héraclès de Vienne, 73 le Jupiter d'Evreux, 74 l'Héraclès Epitrapezios de Jagsthausen, 75 le Satyre nu de la Bibliothèque Nationale, 76 ou, tombant dans l'autre extrême, suivent un modelé sec, et souvent tout à fait plat. 77 L'Héraclès d'Óbuda n'appartient à aucune de ces deux tendances et s'apparente plutôt, par sa conception et par ses formes, aux statuettes d'Italie. Exposer les problèmes d'histoire sociale et de celle des religions que soulève notre statu­ette, dépasserait le cadre du présent essai. Nous les aborderons dans une autre étude, con­sacrée à la villa urbanaàe la rue Szépvölgyi, à Óbuda. Füllen). — H. G. van Gulik, Catalogue of the Bron­zes in the Allard Pierson Múzeum, Amsterdam, 1940, p. 21 (Hermès d'Amsterdam), etc. Citons encore, en raison de son lieu de découverte, Buda­pest, la statue «Eros dans la tonnelle», dont la chèvre porte, sur le dos, une plaque ronde de rapiéçage (N. Láng, Bud. Rég. XII, 1937, p. 24, et pl. I). 5 La patino brillante de notre statuette faite en alliage de bronze, contenant une très forte propor­tion de zinc, justifie, malgré les avis contraires, l'opinion de K. Rathgen (citée par K. Kluge: Die antike Erzgestaltung, pp. 228 et suiv. avec les ouvrages sur la question) suivant laquelle la formation de la patine est indépendante de la teneur en zinc de l'alliage. 6 Cette même nuance foncée se retrouve sous la patine vert foncé de la peau de lion et de la massue. La nuance foncée de la patine s'explique en partie par le fait qu'elle «s'accroche» mieux aux aspéri­tés qu'aux surfaces lisses. 7 Pour cette pratique des ateliers grées et hellénis­tiques, voir : H. Lechat, BCH, 1891, pp. 474 et suiv. —H. de Villefosse,Mon. Piot,I. 1894, p, 113.— On avait l'habitude, à Rome, d'enduire d'huile les objets en métal et les statues, d'une part pour les préserver de l'oxydation et, d'autre part, pour mettre en relief les nuances de la couleur du métal. Plin, n. h. XV. 34 (Mayhoff, II. p. 522). — H. Blümner, Technologie and Terminologie der Gewerbe u. Künste, IV, 1887, p. 338. 8 Certaines traces semblent indiquer que la partie de la XÀaîva dépassant le bras gauche fut coulée à part. Cependant, seule la radioscopie de toute la surface pourrait révéler si la ligne NOTES 32

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