Budapest Régiségei 15. (1950)
ÉRTESÍTŐ - Baranyainé Bónis Éva: Jelentés a Fővárosi Régészeti Intézet 1946-47. évi gellérthegyi ásatásairól 333-355
EVA BARANYAI BONIS RAPPORT SUR LES FOUILLES EXECUTEES PAR L'INSTITUT MUNICIPAL D'ARCHEOLOGIE AU MONT GERARD DE BUDAPEST EN 1946 ET 1947 En 1935 et 1936, pendant la . démolition du quartier dit Tabán, l'Institut Municipal d'Archéologie qui dirige aussi les fouilles entreprises sur le territoire de Budapest a découvert sur la rive droite du Danube, au coeur même de la ville, les vestiges d'un établissement préhistorique rementant à l'âge néolithique. L'âge d'or de ce territoire, situé près d'un important passage du Danube et habité pendant toutes les périodes, est à fixer au I er siècle av. J.-C, c'est-à-dire à une époque caractérisée, au point de vue de l'histoire locale, par l'existence d'un établissement éravisque (peuple de race celto-illyrienne) dans ces parages. Pendant l'exploration de l'établissement situé au Tabán^ le regretté Louis Nagy, directeur d'alors de l'Institut, a étendu ses recherches sur le Mont Gérard qui s'élève au-dessus de ce quartier. De 1935 à 1941 il a fait pratiquer plusieurs fouilles d'essai sur les versants de cette montagne ; les fouilles systématiques ont commencé, sur la pente méridionale, le 31 juillet 1946. Il est dommage que ces travaux aient constitué la dernière entreprise de L. Nagy qu'une cruelle maladie allait ravir a l'archéologie hongroise. Néanmoins les fouilles furent continuées, d'après les projets originaux, par l'auteur de ces lignes d'abord pendant deux mois en 1946, ensuite pendant l'été de 1947. Sur le versant méridional du Mont Gérard nous avons creusé 72 fossés ; nous avons découvert des trouvailles plus ou moins remarquables à 20 en droits (fig 2.). Malheureusement les anciennes vignes, le réseau routier, la canalisation et les ravages de la guerre ont fait disparaître à jamais une bonne partie de cet établissement préhistorique. Il n'en reste pas moins que le territoire exploré a enrichi nos connaissances de maints détails inédits. Nos fouilles ont mis au jour les restes de plusieurs maisons d'habitation ; les débris de céramique parsemés à . l'intérieur et aux alentours de celles-ci nous permettent d'en déterminer l'époque. Vu l'absence presque complète des objets de métal et des monnaies, seule la céramique nous renseigne sur la civilisation des peuples préhistoriques qui avaient vécu sur cette montagne. A la base d'une trouvaille découverte par hasard en 1904 (voir la note 1.) et des fouilles antérieures, on peut dire que dès l'âge du cuivre il y avait des hommes sur la montagne ; à partir de l'âge du bronze le versant entier était déjà un territoire habité. La population (probablement illyrienne) qui y vivait au début de l'âge du fer restait fidèle à cette colonie de montagne ; il n'en est pas moins vrai que la colonie ne prit un essor nouveau que vers la fin de cette période où elle se transforma en un village fortifié des Eravisques. Les couches des diverses époques se succèdent verticalement en une rangée serrée. Il arrive souvent que les habitations bâties à une époque Budapest Eégiségei XV — 23. 353