Budapest Régiségei 15. (1950)

Nagy Tibor: A sárkeszi Mithraeum és az aquincumi Mithra-emlékek 45-120

tableaux retrouvés dans les pays danubiens ; il figure aussi sur les monuments analogues de Koumanovo, Heddernheim et Siscia. Sur ces derniers on a également sculpté après la scène des bergers trois ou plusieurs figures de dieux, placées au milieu des tableaux supérieurs, ce qui suffit à transformer notre hypothèse en certitude indubitable. Scène 6. Au coin supérieur du fragment IV et à droite on remarque une barre recourbée en forma de croissant. C'est sans doute le reste de la nacelle qui portait le taureau. La plupart des reliefs danubiens marquent la nacelle de cette façon fort schématique, en forme de croissant. 31 Notre scène va de pair avec les autres tableaux originaires des pays danubiens, mais elle ne figure ni sur les monuments d'Italie et de Rhénanie, ni sur ceux des provinces orientales. E)lle est placée généralement auprès de la scène avec la maisonnette. La fuite du taureau de la cabane, son voyage bateau et enfin la scène de l'archer sont autant de moments remar­quables delà première partiede l'histoire du taureau. Dans cette connexion il n'est pas trop hasardé de supposer que le taureau, chassé de la maison céleste, cherche refuge dans la nacelle qui représente peut-être les sphères de la Lune. 32 Scène 7. Au point de vue iconographique on n'y constate rien de particulier. La scène de l'archer y est représentée d'une manière qui est propre aux monuments danubiens. Les trois figures traditionnelles sont natu­rellement Mithra et les deux dadophores, 33 acolytes inséparables du dieu depuis sa naissance jusqu'à son ascension. 34 Le pilier 3i T. et M. I, p. 167. — Mon. 194—5, Fr. Fremers­dorf, o. c. fig. 2 et Saxl, fig. 96 font bien ressortir le caractère de barque de cette figure. 32 Vu que, selon le témoignage du tableau d'autel de Dieburg, la maisonnette est incontestable­ment un planétaire, il est fort probable que les mithriaques — de même que les manichéens — appliquaient aussi à la I^une cette barque sym­bolrque. D'après H. W. Bailey (BSOS. VII, 1933, p. 71), »the sun and moon were conceived under two distinct images by the Manichaeans of the East, as palace and ship«. 33 Dans cette scène il n'y a jamais plus de deux figurants qui portent le costume de Mithra et des dadophores. 34 Voir plus haut la scène qui se déroule auprès de qu'on voit devant l'acolyte agenouillé est une représentation danubienne très particulière du firmament conçu comme voûte de pierre. 35 Mithra, revêtant son aspect de dieu solaire, fait descendre par ses flèches, qui symbolisent les rayons du soleil, l'eau cachée au ciel, et un de ses acolytes, prenant la posture de refrigerarius (Cumont, T. et. M. I, p. 166 et Saxl, p. 76), ne tarde pas à étan­cher sa soif. Cette figure agenouillée peut être en même temps un précurseur du fivart]^ t participant des dons de la source éternelle (fons perennis). Par cet acte le dieu semble faire descendre aussi le taureau de la sphère de la Lune, le privant de sa protectrice qui est l'eau. Dans ces conditions il est facile de com­prendre, pourquoi le tableau d'autel d'Oster­burken présente la scène de l'archer comme un épisode de chasse (Mon. 246, f. 10°). Tout porte à croire que la scène en question avait sur notre monument le but de joindre 86 le premier cycle d'épisodes au second qu'on connaît sous le nom de Transitus. Scène 8. Après la scène de l'archer au moins une scène paraît manquer ; représen­tait-elle la buste du dieu solaire et peut-être aussi le Corbeau (cf. Mon. 139, 189) ? Les deux secteurs suivants nous révèlent le corps-à­corps qui s'est déroulé entre Mithra et le taureau. Scène 9. Transitus. Les monuments de Siscia, Heddernheim et Koumanovo, ainsi que quelques autres tableaux originaires des pays danubiens nous offrent mie conception analogue. 37 Le Transitus représente le voyage pénible du dieu du monde des planètes vers la maisonnette. — A propos de Transitus voir le relief de Konjice (T. et M. I, p. 170, note 7) et les deux acolytes taurophores des peintures murales de Doura. 35 Cf. T. et M. I, p. 160. — R. Eisler, Weltenmantel u* Himmelszelt, II. 1910. p. 611 ss., Fr. Drexel, Vom mithrischen Kosmos, p. 7 ss. 36 Sur les tableaux danubiens la scène de la nacelle se rattache en général à la partie supérieure de celle de l'archer ; l'arc est tourné vers la barque. Sur la fresque de Doura le dieu s'empare du taureau au moment ou flotte sur les eaux. 37 Mon. 153, 167, 173, 220. — Saxl, fig. 96. — Sur les deux scènes de Transitus du tableau de Die­burg (pour les fresques analogues de Doura v. Cumont^-Rostowzew, o. c. pi. XVIII, fig. 2) cf. Fr. Behn, o. c. p. 14. Sur les monuments danubiens on ne peut faire une distinction pareille entre le Mithra taurophore et celui qui traîne après soi sa victime. 112

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