Budapest Régiségei 15. (1950)

Nagy Tibor: A sárkeszi Mithraeum és az aquincumi Mithra-emlékek 45-120

Dieburg) le taureau de sa maison céleste. 26 Néanmoins aucune interprétation exclusive ne peut nous révéler la profonde signification des scènes mithriaques. Des tableaux de ce genre sont toujours susceptibles de plus d'une interprétation symbolique. Sur le disque de Sárkeszi, où un tableau représen­tant les dieux olympiques a évincé cette scène de sa place primitive pour le faire insérer parmi les tableaux cosmologiques, fcf ci-dessus p. 112) l'image en question parait symboliser l'incendie universel (éxTivQwoiç) qui, confornément à l'enseigne­ment d'origine babylonienne du mithria­cisme, devait dévaster la terre à la fin de chaque cycle d'années, au moment où les planètes se rencontraient sous le signe du Cancer (solstice d'été). 27 Les autels en feu, en tant que symboles flamboyants des planètes sont considérés comme les stimulateurs du cataclysme uni­versel. Il est possible que la légende primi­tive traitât de l'expulsion du taureau par l'incendie. C'est par suite d'une refonte mythico-historique de la légende que le principe du feu céda la place à la figure incendiaire de Mithra. (Cf. Mon. 273 ter). Scène 2. De tableau représente un homme revêtu d'un long manteau et s'appnyant sur la main gauche ; il penche la tête sur la main droite qui croise sa poitrine. Au point de vue iconographique l'analogie la plus frappante nous est fournie par une tablette de Sarmizégéthusa (Mon. 176). Sur les monuments de la région danubienne cet Okéanos-Kronos est étroitement lié au dieu petrogenitus , auquel il succède suivant l'ordre du récit. (P. e. Mon. 176, 192bis, 215 etc.). I,e relation qu'il y a entre eux est encore très discutée. 28 Sous ce rapport il 26 Cf. Saxl. o. c. p. 54 ; l'auteur y renvoie aux similitudes très suggestives de cette scène (Dieburg) et d'un planétaire médiéval. 27 Voir là-dessus l'étude minutieuse de Fr. Cumont, Revue de l'histoire des religions, CHI, 1931, p­38 ss., avec des renvois bibliographiques. 28 Impossible de renvoyer à ce sujet à Ps. Plutar­que, de fluviis 23, 4 (Bemardakis, VII, p. 324), puisqu'il s'agit la de la naissance d'un Mithra enfant (cf. Saxl, o. c. p. 70, note 8). Da texte fut récemment commenté par N. Adontz, Annu­aire de l'Instit. de philol. et d'hist. orient, et slaves. IV. 1936. p. 502 ss. n'est pas inutile de signaler deux reliefs de Dacie (Mon. 173, 188) qui constituent des exceptions dignes d'attention. Dans ces derniers cas la figure du dieu aquatique, au lieu de se rattacher à la naissance de Mithra, s'associe à la scène auprès de la »cabane«, comme sur le disque de Sárkeszi. Des connexions étroites d'Okéanos avec la cabane sont manifestes sur le monument 173, oii au moins une scène séparait sa figure de la naissance du dieu d'une pierre. Dans ces conditions l'image d'Okéanos —Kronos semble avoir eu une certaine signification cosmologiques, faisant allusion au déluge qui, à la fin des grands cycles où les planètes entraient dans le signe du Capricorne (sols­tice d'hiver), inondait la terre (cf. Cumont, o. c. p. 38). Des deux premières scènes du disque de Sárkeszi serviraient donc à rappe­ler deux cataclysmes universels qui avaient dévasté la terre bien avant la naissance du dieu rédempteur. Scène 3. Da naissance du dieu du rocher. Mithra tient dans sa droite un flambeau et dans sa gauche, un poignard. Au-des­sous, à droite on voit la buste en face de la Dune. Quelques reliefs retrouvés en Dacie et dans les Balkans trahissent une concep­tion analogue (Mon. 199, 176, Rev. Arch. 1933, p. 186, fig. 6). Da naissance du divin­enfant est un des sujets les plus chers à l'art mithriaque. C'est par là que commence la vie de Mithra aussi sur d'autres monuments danubiens, ornés de toute une série de tableaux. Quant à l'interprétation religieuse de ces scènes, il suffit de renvoyer aux grandes synthèses de Cumont. 29 Scènes 4 et 5. Un secteur fait défaut sur notre disque. Comme il ressort de notre essai de reconstruction, nous avons tenté d'y placer la scène des bergers et un groupe de divinités irano-babyloni­ennes 30 présentées sous l'aspect de dieux olympiques. De premier motif n'est pres­que jamais omis de la matière des 29 T. et M. I, p. 159 ss., Die Mysterien d. Mithra, p. 118 ss. — Cf. Saxl, o. c. p. 73 ss. 30 T. et M. I, p. 130 ss., mais cf. les restrictions proposées par Fr. Drexel, Götterverehrung i. röm. Rheinlande, p. 22. Ill

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