Budapest Régiségei 15. (1950)

Nagy Tibor: A sárkeszi Mithraeum és az aquincumi Mithra-emlékek 45-120

ou sait, l'idée de triomphe. 16 Mithra est un dieu triomphant par excellence, comme il ressort de son caractère solaire et de son épithète invictus. Dès sa naissance, son attitude triomphante prédomine : dieu de la lumière, il dissipe les ténèbres. 17 Tous ses triomphes sont pourtant surpassés par celui qu'il remporta sur le taureau : c'est là son triomphe le plus brillant. Quant à l'idée de ses victoires, elle ne tarda pas à pénétrer aussi dans l'art minthriaque d'autres provin­ces, mais la façon dont on l'exprimait, diffère sensiblement des manières de repré­sentation qui sont propres à la vallée du Danube. Sur un relief de Rome,par exemple, 18 on aperçoit au-dessus de la tête du dieu une petite couronne de laurier ; la couronne et la palme comme autant de symboles du Deus invictus reviennet aussi sur un des socles du mithréum de S. Clémente. 19 De caractère triomphal de l'immolation du taureau n'était donc pas inconnu à Rome non plus ; néanmois là-bas cette idée religieuse se traduisait par des moyens artistiques beau­coup plus modestes. Dans la région du Danube, par contre, toute la scène de ßovevrovaa fut placée dans un médaillon entouré d'une couronne de laurier. b) LES SCÈNES ACCESSOIRES. Les sujets représentés sur la bordure cir­culaire du disque évoquent, à peu d'excep­tions près, diverses scènes de la vie de Mithra. On n'avait réservé aux tableaux cosmologi­ques que deux ou trois secteurs 20 ; le même choix caractérise aussi les autres inonu­16 Fr. Cumont, T. et M. I. p. 195. — Fr. Drexel, Vom mithrischen Kosmos (Schriften d. hist. Museums. Frankfurt a. Main, 1920), p. 7 ss. — K. Stade, o. c. p. 39. 17 Pour démontrer dans quelle mesure l'idée de triomphe était enracinée dans la conception religieuse des communautés mithriaques, il convient de renvoyer aussi à un autel votif de Poetovio (Hof filler —Saria, n° 316) ou l'on voit paraître au-dessus du Mithra petrogenitus la Victoire portant une couronne à la main. 18 A.M.Colini, Bull. Corn. 59, 1931, p. 123 ss., pi. 1. 19 Fr. Cumont, Recherches sur le symbolisme funéraire des Romains. Paris. 1942, p. 482, note 3. 20 Outre la figure fréquemment représentée de Okeanos-Kronos on ne voit paraître qu'une seule fois celle de Gaia {Mon. 221) et dans un autre cas la gygantomachie (N . Vulic, o. c. p. 193, fig. 9.). ments analogues de la région danubienne. De IEQÔÇ lôyoç, limité aux actes de Mithra commence par la naissance du dieu, sculptée droite, dans la partie supérieure du monu­ment. A partir de ce point, les scènes se succèdent dans un ordre contraire au mouve­ment de l'aiguille d'horloge pour se terminer par la tableau, déjà disparu, de l'ascension. 21 Comme on sait, les autres tableaux danu­biens présentent, eux aussi, un arrangement analogue (Fr. Cumont, T et M. I, p. 154) ; il y a donc lieu de considérer comme carac­téristique pour les provinces danubiennes. D'artiste du disque de Sárkeszi s'est pourtant permis l'innovation de ne pas ran­ger la »scène de la cabane« parmi les tableaux mythiques et historiques, mais dans la série des scènes cosmologiques. C'est pourquoi il nous paraît nécessaire de commencer notre analyse par la description de ce tableau : l re scène. Dans un champ assez spacieux on voit sept petits autels placés en deux rangs et au-dessus d'eux, un taureau couché qui se tourne à droite. D'édifice en forme de cabane fait défaut ; en revanche, 22 on retrouve les autels, motif souvent omis. 23 Sur les monuments des pays danubiens cette scène se rattache généralement à la »scène de la barque«, étant placée à la tête de l'aven­ture du dieu avec le taureau. 24 Dans cette connexion il s'agit probablement de l'épisode, quand le dieu, secondé par ses acolytes ou au moins en leurs présence (cf. Mon. 273 ter, d. 8° et Mon. 188), 25 chasse avec son flambeau ou en jetant des pierres (cf. le tableau, de i À vrai dire, c'est plutôt un descensus, puisque le char solaire portant les deux divinités est repré­senté en route vers l'Okeanos. I<a première interprétation est fondée sur le témoignage du tableau de Virunum (Mon. 235) qui passe pour une exception. 22 On l'a omis aussi sur le tableau de Kourtowo­Konare (D. Zontschew, o. c.) et sur un tableau récemment découvert d'Apulum (V. Christescu, Dacia, III—V, 1927—32, 621, d. et fig. 2). 23 A propos de cette scène il convient de signaler aussi les monuments suivants: Mon. 192, bis, 221. —• Fr. Fremersdorf, Germania, 13, 1929, p. 57, fig. 2. 24 I^es deux scènes ne sont séparées que sur quel­ques monuments, comp. Mon. 194—5. — G. Kazarow, Bull, de la Soc. d'Arch. bulgare, II, 1911, n° 9. — M. Grbic, Rev. Arch. VI. Ser. X. 1937, p. 178 ss., fig. 37. 25 Sur ces monuments la figure de Cautes est assi­milée à celle de Mithra. 110

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