Budapest Régiségei 15. (1950)
Nagy Tibor: A sárkeszi Mithraeum és az aquincumi Mithra-emlékek 45-120
à une date antérieure, mais uniquement au rétablissement et à l'élargissement du sanctuaire ou de l'espace réservé à l'autel. Tout porte à croire que le promoteur de cette reconstruction totale ou partielle fut Sept. Valentinus. Sa figure est à ranger parmi les principales (cf. A. v. Domaszewski, Bonn. Jahrb. 1908, p. 46 ss et Lamer, PWK.-RE. 35, 1939, p. 806 ss.). On peut démontrer des optiones de ce genre aussi bien dans les légions que dans les troupes auxiliaires. Certains militaires étaient employés non seulement dans leur fonction normale, mais encore dans l'administration et surtout dans le service de ravitaillement (annona militaris). C'est par suite d'une telle fonction que Sept. Valentinus fut obligé de faire un séjour à Sárkeszi. Quoique la reconstruction ou le rétablissement d'un mithréum exigeât des sacrifices matériels assez considérables, il n'est pas rare de voir même des soldats d'un rang inférieur se charger d'entreprises aussi coûteuses. A Budaőrs, par exemple, deux autels du sanctuaire ont été érigés en 213 ou 222 par deux frères 9 faisant leur service militaire dans la legio II. adiutrix. III. LE DISQUE DE MARBRE Cette pièce en marbre blanc à gros grains a l'épaisseur de 1.5 à 1.7 cm ; son diamètre est de 25 cm (fig. 8). En ce qui concerne l'arrangement des décorations, on peut y distinguer deux grands secteurs : a) dans le médaillon placé en couronne de laurier on voit comme scène principale l'immolation du taureau ; b) sur l'anneau circulaire qui entoure le médaillon on retrouve d'autres scènes du ÎSQOÇ Xoyoç •" La scène principale est donc constituée par l'immolation du taureau (fragments 1, II et V). Ce médaillon est entouré d'une couronne de laurier (8 mm), dont la partie inférieure, de plus en plus mince, est d'une exécution rudimentaire. La scène principale est mode9 Iyes noms des personnes en question [M. Aur. Frontinianus et M. Aur. FrontoJ rendent les liens de parenté indubitables. Quant au terme de patres, il pourrait faire allusion, comme Mommsen et Cumont l'admettent, aussi à la communauté religieuse dont les deux soldats étaient membres. lée grâce à la technique »à jour«. Une barre horizontale qui sert à isolèer une septième du médaillon, divise la surface de celle-ci en deux secteurs inégaux. En haut on peut voir une représentation canonique de l'immolation du taureau, en présence du scorpion, du chien et des deux dadophores. Le dieu et ses deux compagnons portent leur costume oriental habituel. Les jambes de Mithra sont nus, Cautes tient dans sa gauche l'arc propre aux images mithriaques danubiennes; 11 audessous de Cautopates on observe non seulement le bout de la qixeue du serpent, mais à droite, tout près du bord de la couronne de laurier, même un autre petit fragment du corps du serpent. Ces deux derniers fragments nous suggèrent l'idée que le corps grossièrement tordu du serpent doit avoir rempli l'espace entier du secteur inférieur. En ce qui concerne la composition de la scène principale, il convient de considérer le serpent à part, comme une particularité caractéristique. Cette manière de représentation se rattache à une tradition plus ancienne 11 , suivant laquelle le serpent n'avait pas appartenu au groupe tauroctone. Selon le témoignage des monuments s'y rapportant, ce n'est qu'à partir du début du II e siècle qu'on rattacha, d'abord en Italie, l'image du serpent à l'immolation du taureau {Mon. 65, 67). Malgré cette innovation, la tradition exigeant une représentation séparée du serpent ne cessa de vivre dans l'art mithriaque de l'Italie. Quant à la force de rayonnement de celui-ci, il n'est pas sans intérêt de remarquer que, à l'encontre de ce io Cf. la liste dressée par Fr. Cumont, T. et M. I, p. 209, note 2 ; on doit y ajouter les trouvailles récemment découvertes. Iy'arc, à proprement parler, est attribué à Mithra dès sa naissance [Mon t 69 = Saxl, fig. 201) ; plus tard il servira à le caractériser comme dieu-chasseur. Voir les images de Dieburg et de Dura, ainsi que les scènes de l'archer sur nos reliefs. Or, les deux porte —flambeau sont les dédoublements de Mithra et participent aussi à la chasse au taureau (voir plus bas). Si, dans la scène de l'immolation, Cautes et Cautopates paraissent armés d'un arc, cela s'explique par le fait que cette étape de la vie de Mithra est en même temps aussi la scène finale d'une chasse. Sur une autre interprétation voir H. Graillot, I,e culte de Cibèle, 1912, p. 211, note 4. il I,e Arti, I (1938), p. 389 ss., fig. 118, cf. H. Fuhrmann, Arch. Anz. 1940, p. 428 ss. 108