Mitteilungen des Österreichischen Staatsarchivs 36. (1983)
HUMMELBERGER, Walter: Ein wallonisches Pasquill über die Türken vor Wien im Jahre 1683
Ein wallonisches Paquill über die Türken vor Wien 279 Comme inne volaie di tot coirba, Mahom quie quac, men l’quatuaseme II attaquen ci Ravelen mesme, Po dix sie todi de novay, No les eventen on fornay, Cet r’viersine ton & főssé, Ki to l’monde set neuhe evvaré, Li quinseme jamaie teile alarmé, Foisse di gen y fin inne piece d’arme, Si metin ti de gabion Magre to no coo di canon, De seiches plens d’lene & di terre, Si fou on mirake pa le moir, No sortén, & on le broula 50 on moment turtot soula, Li vent chessant dinné telle fagon Pol grace di Diet qui le Mahon Creven d’foumire, pierden corege, 51 quiten turto leus ofvrege, Aprés foula voleci kone feie, Maie on n’a veiou telle bouchreie Di pu l’quinseme disca trenteme, Gi nareu jamaie fait creéme, Si gi raconteue tote k fay, II on fait jovvé on fornay Avou dihe ou onze menne pol mon, No sonen le meme & chonson, Turtodi assaux so assaux, Maié garnison n’eu tant di maux, L’prumi di Septembe on fit n’sorteie, On le broula di leu galreie. Avou turtot leu gabion, Adon vocy ton d’Ottomon Acori k secour des ootes, Louki pa le char dinné vette vote, Ki sonlef qu’il aplovahen, Y no gamgnen li Ravelen, Li quatreme kil esteu bin tar, Y fen satlé diso l’rampart lnne menne kesteu polmon u teuse Et si monten spet come inne breuse To k coir pierdou ä Tassa No le hoften di ho & ba, A co di partisanne, d’espée Di faa, di pique, maie telle towereie, Li sixheme fin jovvé deu menne Si gronde qui sonlef k l’heure mesme Kil monde difinahe di poussire, Di pire, di terre & di foumire, Son neuhe nen stu fait d’soula, Comme une volée de corbeaux: «Mahome cwic-cwac!» Mais T quator- ziéme, Ils attaquérent le Ravelin mérne, Par dix fois toujours de nouveau. Nous leur éventámes un fourneau, En renversámes tant dans le főssé Que tout le monde s’en fut effrayé. L’quinziéme, jamais pareille alarmé! Force gens y firent une place d’armes; Et ils y mirent des gabions Malgré tous nos coups de canon, Des sacs pleins de laine et de terre; Ce fut miracle, par les morts Nous sortimes et on leur brűla En un moment tout cela, Le vent soufflait d’une telle fagon, Par la grace de Dieu, que les Mahons, Crevant de fumée, perdant courage, Abandonnérent tous leurs ouvrages. Aprés cela, ils reviennent encore: Jamais on n’a vu telle boucherie. Depuis l’treiziéme jusqu’au trentiéme, Je n’aurais jamais fini, croyez-moi, Si je devais tout raconter. Ils ont fait jouer un fourneau Avec dix ou onze mines au moins. Nous chantions la mérne chanson Et toujours assaut sur assaut; Jamais garnison n’eűtant de maux! L’ premier septembre, on fit sortie; On leur brűla de leurs galeries Avec tous leurs gabions. Alors voici tant d’Ottomans Accourant aux secours des autres — Voyez! Par les chairs d’une verte omelette — Qu’il semblait vraiment qu’il en plüt. L’quatriéme, trés tárd dans la nuit, Ils nous prirent le Ravelin. Ils firent sauter sous le rempart Une mine qui était au moins d’huit toises Et ils montérent, epais comme brossé, Tout ü corps perdu, ä Tassaut; Nous les balayions de haut en bas A coups de pertuisane, d’épée, De faux, de pique: jamais pareille tuerie! L’ sixiéme ils firent jouer deux mines Si grandes qu’il semblait alors mérne Que le monde finit de poussiere, De pierres, de terre et de fumée. Si on n’eűt été au fait d’ga, 180 184 188 192 196 200 204 208 212 216 220 224