Mitteilungen des Österreichischen Staatsarchivs 36. (1983)

HUMMELBERGER, Walter: Ein wallonisches Pasquill über die Türken vor Wien im Jahre 1683

280 Walter Hummelberger On seuhe rendou ä cis t’heure lä. L’huteme y fen satlé deux p’tite, No le r’poussen á pu vitte, L’nouveme, diheme on fait jovvé Sept fornay sen todi ren fé, L’dozeme quan no veien l’secour, No les atelen dón elér cour, No fen inne sorteie di cinq cens hemes Po trevé por to le Mahoms, Maié inne fouren si forquiti, Tiren sen cesse di leu moirti, Si fen ti jovvé leu canon Et leu guirnades dinné telle fa9on Kon zeuhe dit al bonne verité Ki to l’monde alef abimé, Li Gron Visir meme y esteu, Tote & non coo fouren si freu Kon y veyen rafure leu gens Divon l’Grond Duc de Lorreins, Li Roy d’Pologne a lote costé Les aveu si ben ratourné, To d’abord qui pierden corege Si quiten turto leus ofvrege, Leu poure, leu balle & leu canon, Leu moirti, leus amonition, Tentes & bagages, or & argent, Maie on n’a veiou té buten, To l’equipege de Gron Visir, Li pauvillon, li gronde Banir, Ton d’prisonnir verité Kone le sgaveu ous boutté, On trova ko dé mineu day Kávén preparé on fornay, Le pove dial vinen fou de tro Come de p’tit leu qui vont ä so, Men quon is troven la to seu, Maie nage veiou ren d’pu honteu, Y ni aveu noue di no sodar Kine volef inne pesse di leu char, Dinon de coo ä l’pu gallon Po fé spité le pesse ä Ion, Dismeton no creven de rire De veiy fűre li Grond Visir, A to li resse des Ottomons Come li biergi & ses moutons Ki sont evironné de leu, Le pove dial more d’fen & d’seu On se fűt rendu ä cette heure-lä. Le huitiéme, ils firent sauter deux petites mines Nous les repouss&mes au plus vite. L’ neuviéme, dixiéme, ils firent jouer Sept fourneaux sans rien faire de bon. L’douziéme, quand nous vimes le secours, Nous les attaquámes, d’un coeur clair Nous fimes une sortie de cinq cents hommes Pour exterminer les Mahoms Jamais ils ne furent si audaci eux: Tirant sans cesse de leurs mortiers Ils firent jouer leurs canons Et leurs grenades d’une telle fagon Que l’on eűt dit en vérité Que le monde allait s’abimer. Le Grand Vizir mérne y était. Mais tout á coup, ils furent glacés, Quand ils virent s’enfuir leurs gens, Devant le Grand Duc des Lorrains! Le Roi de Pologne de l’autre cőté, Les avait si bien pris & revers Qu’aussitöt ils perdirent courage Et qitterent tous leurs ouvrages, Leur poudre, leurs balles, et leurs canons, Leurs mortiers et leurs munitions. Tentes et bagages, or et argent; Jamais on n’a vu tel butin. Tout l’équipage du Grand Vizir, Le pavilion, la grande banniére: Tant de prisonniers, en vérité Qu’on ne savait oú les fourrer. On trouva encore des mineurs, oui-da, Qui avaient préparé un fourneau: Les pauvres diables sortirent du trou Comme de p’tits loups, ä la queue-leu- leu; Mais quand ils se trouvérent lä tout seuls, Je n’ai jamais rien vu de plus honteux! II n’y avait nul de nos soldats Qui ne voulűt un lambeau de leur chair, Tous les frappaient au plus galant Pour faire sauter au loin les lam beaux. Entre-temps, nous crevions de rire A voir s’enfuir le Grand Vizir Et tout le reste des Ottomans Comme le berger et ses moutons Qui sont environnés des loups. Les pauvres diables mouraient d’faim et d’soif 228 232 236 240 244 248 252 256 260 264 268 272

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