Mitteilungen des Österreichischen Staatsarchivs 36. (1983)

HUMMELBERGER, Walter: Ein wallonisches Pasquill über die Türken vor Wien im Jahre 1683

278 Walter Hummelberger Y crien al pu foir Mahon, Pensant allé & Paradi Turtot ehafi & tot moussi, Men y r’toumen covier di terre, Lote n’esteu nen k moiteie moir, Lote n’esteu nen blessi baico, Lote ritoumeve li bresse ä ho, Lote les jombes, lote li cou ou l’tiesse, Les otes fin si treton d’foisse Pos dihovier finné verité Kon chen enne neuhi bin pri pité, Nos gens eile fein teile sie ossi, Si gél noyif jaréu menti, Ka so dixsette jou no pierden Pu di quate meie home gel s?é ben. L’prumy d’Aoúst l’ont attaqué Nos contriscarpe di quate eosté, Li deusiéme jou le chen malades Vinen broulez nos palisades. L’treuseme no mineu enne n’ont fait Satlé púd cincq cent dón fornay, Adón déllé nute volecy v’nou Criant comme turto leu vvarou, Ton di gurnades y no jetten, Ke có kávén l’pose s’evvaren, Li bon Dieu no renda de eour, No le ehessen fou k leu tour, On Coronail nos y pierden, Et zel tote le meyeu d’leu gén, On zeuhe dit kil monde difinef De ceu costé comme on tiref, Y no fave, po le bin d’busqué Turtote nos palisades broulé. Li quatréme leu terre y r’leven Pu ho baico qu’il Ravelen, L’cinqueme, sixheme, setteme, vteme On s’y batefve todi de mesme, No no fin tour k tour donsó, Maié li pu diai di d’minué, II ont fait jovvé li nouveme lnne menne ki happa on Trouk mesme, L’apoirta so nos bastion, Maie ni det pu fave ne chonson, Li diheme nos avon sorti A batte li foir des ennemis, L’onzeme jou no le canonen Avou sas moirti furieusment, Li dozeme ce madi hoelpay Fen eco satlé on fornay, Et s’accorein ti á. l’assa Ils eriaient au plus fort «Mahon»! Pensant aller au Paradis Tout chaussés et tout habillés; Mais ils r’tombaient couverts de terre: L’un n’était pás k moitié mórt L’autre n’était point blessé beaucoup, L’autre retombait les bras en l’air, L’autre les jambes, l’autre cul ou tété, Et les autres faisaient tant d’ efforts Pur s’ dógager, en vérité, Qu’un chien en eűt pris pitié. Nos gens en firent parfois autant: Si je le niais, j’aurais menti, Car en dix-sept jours nous perdimes Plus que quatre miile hommes, je 1’ sais bien. L’premier d’aoűt, ils ont attaqué Not’ contrescarpe de quatre cötés. Le deuxiéme jour les chiens malades Vinrent brűler nos palissades. L’troisiéme, nos mineurs en ont fait Sauter plus de cinqu cents avec un fourneau. Alors la nuit, les voici venus, Criant comme autant de loups-garous. Ils nous jetérent tant de grenades Que ceux qui avaient le poste s’effray- érent. Le bon Dieu nous rendit du coeur; Nous les chassámes ü notre tour; Nous y perdimes un colonel; Et eux les meilleurs de leurs gens. On eűt dit que 1’monde finissait Tant des deux cőtés, on tirait! II nous fallut, pour les bien débusquer, Brűler toutes nos palissades. L’quatriéme ils relevérent leur terre Beaucoup plus haut que le Ravelin. L’ cinquiéme, sixiéme, septiéme, huitiéme On s’y battait toujours de mérne. Nous nous fímes tour k tour danser Des menuets le plus endiabló. Ils ont fait jouer le neuviéme Une mine qui cueillit un des leurs Et le jeta sur notre bastion: Jamais ne dit plus ni fable ni chanson. Le dixiéme, nous fimes sortie Pour battre le fort des ennemis. L’onziéme jours, nous le canonnámes Avec seize mortiers, furieusement. Le douziéme, ces maudits vauriens Firent encore sauter un fourneau Et tous eoururent a l’assaut 128 132 136 140 144 148 152 156 160 164 168 172 176

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