Mitteilungen des Österreichischen Staatsarchivs 36. (1983)

HUMMELBERGER, Walter: Ein wallonisches Pasquill über die Türken vor Wien im Jahre 1683

Ein wallonisches Paquill über die Türken vor Wien 277 Gi souhaitive qui to l’zaveul Euhen des ouye come li Bassa D’Alexandrie ou Mustapha, Et turto croufieu de ren Comme li Bassa di Waraden, Et turto le poves estropy Bresses & jombes come Beglierbeyt, Et tote le baselle des valet Bay come li Calif di Bagdet, Li vingtcinquéme, vingdix, vingtsept Kesteu todi li meu d’Juliette II euhein pris Vienne sen menti, Si li bon Dieu n’y euhe nen aidi, Ka si trés fou prés il esten, Ki zel & no non s’atrapen No haversaques avou no piques, Men ces Troucks & ces heritiques Racoren ä si gron tropay 50 nos bastion de Palay, Ki no fou bon di no r’tirez, Ma foy g’y fou casi croquez, Aprés coo li main de Signeur No renda on poo del vigueur, Adon come de sodats di fier No poussen ces furie d’enfier, Set touwine ton, copant leu tiesse, Ki maie gi n’a stu ä telle fiesse, No metein le tiesse déllé saladé AI copette di nos palisade, Li vingt-vteme y rifnin day, 51 fin ti jovvé on fomay Disot li ponte de Ravelen, Ma foy no palisades satlen, Jetten de bomes, de roges boulets, Men nos Gurnadi sor ma foy Le jetten deux meie & gumades Qui payen ben nos palisades. Li trentéme jou satlé y fen A loore costé de Ravelen Ko inne gronde mine, le neur laron Men il le recha & grognon, Si renpliha tot leus ofvrege, Y r’tirin on po leus attege. Li trenteinéme jou y rifnen Pensant preute pose a Ravelen, Y no livren treu grands assaux, Gitté jure, no le fin bin de maux, Louqui treton nos & touvven Ki tot le d’hors enne n’estin plen, Adon k son don gron fornay No fin satlé di ces houlpay Baico pu hoo kil bastion, Je souhaiterais qu’tous les aveugles Eussent des yeux comm’ le pacha D’Alexandrie ou Mustafa Et tous les «croufieüs» des reins Comme le pacha de Waradin, Et tous les pauvr’s estropiés Bras et jambes comm’ Beglierbeyi Et toutes les fiiles des gas Beaux comm’ le Calife de Bagdad. Le vingt-cinqiéme, vingt-six, vingt­sept, — C’était toujours le mois de juillet, — Ils eussent pris Vienne, sans mentir Si le bon Dieu n’y eűt aidé; Car ils étaient si prés, si prés, Qu’eux et nous nous nous attrapions Nos havresacs avec nos piques; Mais ces Turcs et ces hérétiques Coururent en si grandes troupes Sus & not’ bastion du Palais, Qu’on jugea bon de se retirer. Ma foi, j’y fus quasi croqué! Aprés coup, la main du Seigneur Nous rendit un peu de vigueur. Alors, comme des soldats de fer Nous boutámes ces furies d’enfer, En tuant tant, coupant leurs tétes, Que jamais je ne fus ä telle féte; Nous mettions les tétes d’la saladé Au sommet de nos palissades. Le vingt-huitiéme, ils revinrent, oui-da, Et firent jouer un fourneau Sous la pointe du Ravelin. Ma foi, nos palissades, sautérent! Ils jetérent bombes et rouges boulets; Mais nos grenadiers, sur ma foi Leur jetérent deux milles grenades Qui payérent bien nos palissades. Le trentiéme jour ils firent sauter De l’autre cóté du Ravelin Encore une grande mine, les noirs larrons! Mais eile leur cracha a la face, Remplit (de terre) tous leurs ouvrages; Ils r’tirérent un peu leur épingle L’trente et uniéme jour, ils revinrent, Pensant s’emparer du Ravelin; Ils nous livrérent trois grands assauts; J’te jure, nous leur fimes bien du mal! Voyez! tant de Turcs nous tuämes Que tous nos «d’hors» en étaient pleins. Alors, avec un grand fourneau Nous fimes sauter de ces vauriens Beaucoup plus haut que le bastion. 76 80 84 88 92 96 100 104 108 112 116 120 124

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