Mitteilungen des Österreichischen Staatsarchivs 20. (1967)
SPRUNCK, Alphonse: Francisco Bernardo de Quiros, ein spanischer Diplomat im Dienste des Hauses Österreich während des spanischen Erbfolgekrieges
14 Alphonse Sprunck qui puissent étre égalés ä ceux qu’il a tirés et qu’il tire journellement de ce Commerce. II n’a plus besoin d’atendre la Flotte, la Flotille, ou les Gallions, les retours se font en des vaisseaux particuliers qui partent trés frequemment des Indes, et qui viennent toujours decharger en France. On compte qu’il a déja tiré de cette maniere plus de cent Millions d’Ecus, et que ga été par la qu’il s’est trouvé en Etat d’arréter en quelque sorte les desordres que les Billets de Monnoye avoient causé en son Royaume 12). Or il n’y a point d’autre remede ä ce mai que de gagner la Castille, de laquelle comme il a été dit les Indes sont dependantes, á tel point qu’elles ne peuvent se dispenser de suivre cette partié de la Monarchie, l’autre raison dönt on a parié sans l’avoir encor expliquée, et qui est demonstrative, est que supposé que l’on n’envoye á S. M. qu’autant de Troupes que Fon en croira necessaire pour se tenir sur la defensive, S. M. se trouvera obligée de se resserrer dans l’enceinte de la Principauté de Catalogne, qui étant fort petite ne pourra nullement fournir les fourages necessaires pour la subsistance de l’Armée, sur tout si les frangois supe- rieurs en nombre prennent sóin d’y venir faire le dégat, comme sans doute iis ne manqueroient pas de faire, tellement qu’á la fin il faudroit succomber autant pas faute de subsistance que par faute de Troupes. Toutes ces considerations ayant meurement été pesées par Sa Maj esté Catholique et en aiant aussi pris Favis de ses principaux Ministres et generaux, eile juge que rien ne peut étre plus avantageux á la cause commune que de continuer la guerre offensivement en Espagne, et mérne avec plus de vigueur que par le passé, pour parvenir á cela il est indispen- sablement necessaire qu’elle ait á sa disposition une Armée au moins de 30 miile hommes, sans y comprendre les garnisons qu’il faudroit laisser dans les places fortes, pour la garde du pays, c’est pourquoi S. M. demande en premier lieu qu’on lui envoye d’Italie jusqu’á 16 mille hommes tant des Troupes de l’Empereur, que de FElecteur Palatin ou autres y compris 3 ou 4 mille hommes de cavalerie, et comme la diligence est particuliere- ment necessaire en Espagne, oú l’on a veu par experience que la France a toujours taché de prendre les devants et de frapper les plus grands coups avant que Fon soit en Etat de les parer, S. M. prie les hauts Alliez de donner de tels ordres que d’abord il lui sóit envoyé 8 ä 9 mille hommes au moins des 16 mille et le reste vers le mois de fevrier au plus tard, c’est á dire avant l’ouverture de la Campagne, S. M. estime que cela se peut faire d’autant plus commodement et avantageusement pour la cause commune, que la necessité des grands éforts du cőté de l’Italie est passée, et qu’il restera toujours á S. A. R. de Savoye une armée sufisante pour agir utilement et vigoureusement sur tout lorsqu’elle sera soűtenue dans le voisinage par une diversion aussi considerable que celle de l’Espagne. En second lieu S. M. espere que la Reyne de la Grande Bretagne et les Etats Generaux des provinces unies voudront bien outre ces 16 mille