Mitteilungen des Österreichischen Staatsarchivs 20. (1967)

SPRUNCK, Alphonse: Francisco Bernardo de Quiros, ein spanischer Diplomat im Dienste des Hauses Österreich während des spanischen Erbfolgekrieges

Francisco Bernardo de Quiros, ein spanischer Diplomat 13 D’ailleurs comme Sa Majesté possede encore Alicante et Denia qui sont presque les seules places fortes du Pays eile ne sera point arrétée par des Sieges et mérne il y a toutes les aparences du Monde que les Frangois aimeront mieux de retirer les garnisons qu’ils y ont pour en fortifier leur Armée et se retirer eux mémes en Castille, que de s’exposer á donner Bataille dans un pays oú ils ne trouveroient aucune retraite s’ils venoient á étre battus. II est vray que l’on ne peut pás se promettre absolument la mérne assistence de la part des Castilians que de celle des Arragonois et des Valenciens, mais il n’y pas lieu non plus de penser qu’ils fassent la moindre opposition aux Armes de Sa Majesté et comme il n’y a pás une place forte en toute la Castille depuis les frontieres d’Arragon, jusques á celles du Portugal, S. M. ne trouvera de resistance qu’autant que les Frangois mémes pourront lui en faire en pleine Campagne. II. est mérne fort raisonable de erőire que lorsque les Castilians s’apercevront de la superiorité des Armes de S. M. il se declareront et se joindront á eile afin d’eviter le reproche de n’avoir pas fait leur devoir et d’avoir été reconquis sans y avoir rien contribué, au lieu que s’ils voyent Sa Majesté inferieure en forces, ils jugeront qu’elle est abandonnée de ses alliez et bien loin de se declarer pour eile, ils s’atacheront veritablement au Due d’Anjou, ce qui seroit capable de produire les plus méchants éfects du monde, et de decourager ceux mémes qui ont jusqu’icy conservé le plus de zéle pour Sa Majesté enfin tout est á craindre si S. M. n’est pas puissamment assistée et au contraire tout est á esperer si une fois eile peut se voir á la Tété d’une Armée superieure. La seule objection contre ce raisonnement, est que puis que la France a le passage libre en Espagne, et qu’elle a pour but principal d’y maintenir le Duc d’Anjou, eile y envoyera sans doute tant de Troupes que le nombre surpassera celles des alliez. Mais ä cela on repond, que soit qu’elle le fasse ou qu’elle ne le fasse pas, la cause commune en retirera toüjours un avantage presqu’égal, parce qu’au premier cas, eile sera obligée de s’afoiblir d’autant aux pays-bas et ailleurs, ce qui faciliteroit autrement les autres entreprises que Ton pourroit former contre eile, et qu’au second S. M. pourroit pousser ses progrés de la maniere qu’on vient de dire. Il y a encore deux puissantes raisons qui font voir combién il est necessaire d’envoyer et d’entretenir un considerable Corps de Troupes en Espagne. La premiere se tire du commerce des Indes, lequel comme on scait est inseparablement attaché á la Castille non seulement par les anciennes constitutions, mais aussi parce que la Chambre de Contractation se tient á Seville, et que les principaux interessez sont Castilians et demeurent en Castille, de tous les secours que le Roy de France a pű tirer de son Royaume et d’ailleurs pendant le cours de cette guerre, il n’y en a point

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