Mitteilungen des Österreichischen Staatsarchivs 12. (1959)

HRAZKY, Josef: Die Persönlichkeit der Infantin Isabella von Parma

212 Josef Hrazky VIL 3. Je ne puis m’empecher de vous mander des nouvelles de l’Imp. [ératrice]. la douleur dans le ventre est toujours de meme, mais les ténesmes sont passées, elle étoit sur son canapé, elle m’a paru un peu faible, mais c’est naturel. Adieu, bonsoir. VII. 4. Bientôt vous n’auriés sçu de mes nouvelles, (que) par-ce qu’on auroit raeconté des sentimens edifiant[s], dans lesquelles feu M.e l’Archi­duchesse est morte, j’espere avoir le bonheur de vous voir avant la messe de benediction et j’espere aussi, que vous aurés bien dormi. Si votre sang froid est revenue, je pour [r] ois vous dire des choses, que vous m’avés cachées hier, qui ne sont pas trop orthodoxes, mais je me tairai, parce que je suis fâchée de devoir vous confondre. Je vous embrasse en attendant, que je puisse vous voir. VII. 11. J’ai une fâcheuse nouvelle à vous apprendre, chere Soeur, comme le malheur nous en veut, le diable s’est avisé d’inonder les chasses, que le mââl Badyany i) voulait donner demain, ainsi adieu donc le voyage du Fischament. je ne sais, comment je ne suis pas morte en l’apprénant. mais j’ai eu l’esprit prophétique en vous disant, que j’allois me preparer à la mort, je le vais faire avec d’autant plus de soins, que la douleur pour [r] oit me tuer, j’en serois fâchée, parceque ni votre table ni ce que je vous dois à ma mort, n’est point encore fini, mais j’aurois peut-etre encore le moment de vous parler avant que d’expirer. Adieu, je vous baise. VII. 22. Bonjour, chere Soeur, ma parure m’a empeché de vous écrire plus tot. etes vous morte ou vivante? car depuis hier apres diner je ne sçai pas de vos nouvelles, si je voulois m’en croire, je ne ferois que gronder le long du jour, car je suis d’une humeur de chien, mais je fais la mine la plus gratieuse. j’ai revu avec le plus grand plaisir les malades, cela m’a fait aussi de la peine de ne vous y avoir pas vu. j’espere, que ce sera dans huit jours. A propos: vous me faites des infi­délités, j’ai vu hier un billet doux, que vous avés fait écrire à un beau garçon1 2), et bien plus longue que tous ceux, que je reçois, si nous n’étions pas aussi bien ensemble, lui et moi, que nous le sommes, je serois battue, je ne sçai, si la faute est à vous ou à votre secretaire 3 4) , mais je suis bien tentée de me plaindre. VII. 22 a. Adieu, chere Soeur, parce que c’est le jour de Pâques, je vous le pardonne, de bon jours à tout le monde, je vous embrasse. 1) FM Karl Graf Batthyány, Ayo des Erzh. Joseph. 2) An ihren Bruder Kronprinz Josef. 3) Kapuzinergruft. 4) Isabella fingiert einen Sekretär M. Christinens, um dieser scherzhafte Vorwürfe machen zu können. Vgl. IX. 8.

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